L’épanouissement de l’individu passe-t-il nécessairement par le travail ?
S’épanouir au travail et y prendre goût, c’est avant tout tenter de rendre une activité rébarbative la plus stimulante possible. N’importe quel travail peut paraître ennuyeux pour celui qui l’accomplit.
D’abord aimez-vous votre travail ?
L a plupart des gens cherche avant tout l’emploi parfait. Toutefois, s’épanouir au travail et y prendre goût est faisable même si l’emploi que l’on pratique n’est pas toujours celui dont on rêvait. Bien sûr, avec les années, effectuer des tâches identiques et dépourvues d’intérêt, nous amène parfois à voir la vie d’une manière plutôt sombre. Certaines personnes en arrivent à dire que rien ne les intéressent au quotidien. Bien qu’ils soient de braves gens, aucune étincelle n’anime leur regard. Souvent, leur présence au travail se résume à trois mots : salaire, sécurité et avantages.
N’importe quel métier peut s’avérer pénible sous certaines conditions. Vous admettrez, à l’inverse, que tout travail peut être également accompli avec ardeur et enthousiasme. En somme, on ne choisit pas toujours son métier mais on peut toujours choisir comment l’exercer.
Le travail tel qu’il existe dans la société capitaliste peut être aliénant.
Le travail moderne, lié à l’émergence du capitalisme, est avant tout le travail à la chaîne, la division du travail (le taylorisme); or, cette forme de travail est aliénante, au sens où elle dépossède l’homme de lui-même, et a pour conséquence qu’il ne s’appartient plus. En effet, l’ouvrier qui travaille à la chaîne ne se reconnaît pas dans ce qu’il fait, la chose lui est complètement extérieure, il ne peut se reconnaître ni s’épanouir dans son travail, qui n’en est pas un ; il "travaille" seulement pour subsister. L’ouvrier n’est qu’une marchandise pour son patron ; en tout cas, il vend sa force de travail contre de l’argent, afin d’acheter des marchandises (nourriture, vêtements, etc.) dont il fera usage pour produire sa vie