Une génération est un groupe particulier dont les membres partagent une proximité en âge et ont traversé, à des étapes déterminantes de leur développement, des événements de vie semblables. Caractériser les générations revient donc à identifier ces expériences particulières ainsi que les événements et cadres sociaux auxquels ils réfèrent. La définition des générations au travail renvoie dès lors à certains événements clés qui prennent place dans l’histoire du capitalisme et des transformations des cadres sociaux du travail. En se basant sur cette conception, la littérature – essentiellement nord-américaine – identifie quatre groupes principaux considérés comme significativement porteurs de conceptions et de valeurs distinctes sur le travail : Les « traditionnalistes » (ou « vétérans ») sont nés avant la fin de la seconde guerre mondiale et sont héritiers de la grande dépression économique des années 30. Ils se caractérisent par leur respect des supérieurs et leur attitude loyale vis-à-vis des institutions. En échange, ils attendent d’un emploi qu’il dure toute une vie. Les « baby-boomers » sont nés dans l’après guerre et constituent aujourd’hui la tranche d’âge des travailleurs les plus âgés. Leurs valeurs se structurent autour de la santé et du bien-être, du développement de soi et de l’implication. Les membres de la « génération X » sont nés entre le milieu des années 1960 et la fin des années 1970. Ce groupe constitue la part principale de la population active. Ils ont appris à être indépendants dans un monde traversé par les restructurations et les licenciements dont ils ont pu eux-mêmes être les victimes ou dont ont pu être victimes leurs proches. Ils ont perdu la A confiance que les générations antérieures pouvaient avoir dans leurs supérieurs. Les membres des la « génération Y » sont nés entre la toute fin des années 1970 et le milieu des années 1990. Il s’agit de la première génération née « avec un PC dans les bras ». Fortement influencés par