r sum bonh
Pouvons-nous être heureux ?
I. Première définition du bonheur : la satisfaction des désirs
1) Le désir est insatiable1
- Tout commence avec la frustration due à un manque : il y a quelque chose qu'on souhaite avoir. On désire ce qu'on n'a pas. On ressent un vide à combler.
Ce manque, une fois comblé, devrait provoquer une satisfaction, un plaisir. Le but du désir est donc le plaisir.
- Quand on désire, on imagine qu'on a atteint ce but. L'imagination permet de rendre présent (sous la forme d'une image) ce que l'on souhaite.
Ainsi, nous prenons du plaisir à désirer. On anticipe le plaisir qu'on va sûrement ressentir.
Donc, quand nous désirons, nous ressentons à la fois une frustration due au manque et en même temps un plaisir grâce à l'imagination.
- Une fois le plaisir atteint, le désir est assouvi. Nous ressentons donc un plaisir, une satisfaction car le manque est comblé.
- Pourtant le plaisir, c'est aussi la mort du désir et donc la mort du plaisir qu'on avait à désirer. Cela provoque une nouvelle frustration.
Donc quand le désir est assouvi, nous ressentons du plaisir et en même temps une nouvelle frustration due à la mort du désir.
- Cette nouvelle frustration va provoquer un nouveau désir... et tout recommence.
Remarque : Cette insatiabilité du désir est utilisée par la société de consommation qui fait de chaque consommateur un perpétuel frustré qui désirera toujours plus.
2) Distinction entre désirer et vouloir
- Lorsqu'on désire quelque chose, on rêve qu'on l'a, grâce à l'imagination. Le désir ne permet pas de faire tout ce qu'on a à faire pour atteindre notre but. Le moteur du désir, c'est l'imagination. Elle ne nous pousse pas à agir mais à rêver.
- La volonté au contraire nous permet de mettre en œuvre des moyens pour atteindre notre fin, notre but. Son moteur, c'est la raison qui permet de se fixer un but raisonnable et de réfléchir à ce qu'il faut faire pour l'atteindre. Puis la volonté nous permet de passer à l'action.