V.Hugo
On peut se demander si Benjamin a voulu représenter un écrivain, plume à la main, qui médite, ou un homme dont le regard est concentré sur son coffre de « rentes ».
Dans ses Prédictions extraordinaires du grand Abracadabra découvert dans les Odes et Ballades par Victor Hugo (1842), G.M. Dairnvoeu dessine, dans un même décor parisien, un Victor Hugo qui s’inspire de celui de Benjamin, mais il le représente assis sur la coupole de l’Institut de France.
1833-1847
Les premières caricatures de Victor Hugo [1], parues dans les années 1830, ainsi que les légendes et les articles qui les accompagnent, dénoncent avant tout un écrivain « révolutionnaire du goût », une sorte de « fou contemporain », imbu de lui-même. Il est donc souvent représenté avec des tenues excentriques ou élégantes, dans une posture énergique, en tête de cortège ou occupant une position éminente. Mais c’est surtout son front [2] qui est la cible des caricaturistes et qui est agrandi démesurément pour railler le « surhomme ».
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« Hugoth - Galerie des fous