W ou le souvenir d'enfance
J’ai trouvé ce livre très étrange, tout d’abord, à la lecture de celui-ci, de part sa structure, nous comprenons immédiatement qu’il s’agit d’un livre écrit par un auteur appartenant au plus tôt au XXème siècle… Sa particularité est justement cette structure, qui comporte deux histoires, très liées selon l’auteur, dont les chapitres de l’une et de l’autre s’alternent, mais dont la liaison entre les deux n’est pas perceptible immédiatement lors de la première lecture. On peut commencer à voir la liaison entre la jeunesse de l’auteur, vécue sous l’occupation nazie, et la métaphore de l’île de W, île qui aux premières descriptions, semble être une île utopique, où règnent les lois du sport, telles qu’elles sont aujourd’hui, c’est à dire l’honnêteté, le respect de l’adversaire, le dépassement de soi… Mais très vite, on se rend compte que ce qui dicte la vie sur W ne relève pas des valeurs du sport, mais plutôt d’une lutte pour la survie, qui est en quelque sorte le jeu de quelques « officiels », qui regardent avec plaisir de nombreuses personnes se battre à mort pour pouvoir manger, et méprisent en fait l’homme. À partir de là, on fait très vite le rapprochement entre les camps de concentration et W… L’homme est réduit à un objet, avec qui on joue, au mépris de sa santé.
La première histoire racontant celle d’un enfant emmené par sa mère sur un bateau m’a semblé très étrange, et je n’ai pas réussi à percevoir le rapport entre la première histoire, le naufrage du bateau, l’identité prise par le personnage, et la deuxième, racontant la vie sur W.
J’ai trouvé parfois que les souvenirs racontés par l’auteur étaient parfois un peu longs à lire, tant ils racontaient parfois des faits de la vie de tous les jours. (Acheter du pain, etc.)
Je pense vraiment qu’il faille lire ce livre comme une dénonciation du nazisme, et de leur volonté de cacher leur actes, et en essayant de ne pas les laisser apparaître comme ils sont, et