Y'a t-il une ligne jaune à ne pas franchir ?
Depuis que “l’information” existe, elle transporte avec elle son lot de truandes, trucages, arrangements, “bidonnages”, nouvelles fausses ou complètement erronées. Plusieurs reproches touchent la profession : la recherche du spectaculaire, la superficialité, un excès de pouvoir parfois teinté d’une certaine tendance à l’acharnement, ainsi que la mise en cause de l’intégrité des journalistes, soupçonnés de profiter de certains avantages en argent ou en nature...
La crédibilité des journalistes est-elle réellement avérée ? Peut-on faire confiance aveuglement à l’information qui nous est proposée ? Quelles sont les conséquences des “dérapages” ?
A la rubrique de “l’acharnement”, la classe politique est loin d’être épargnée. Le zèle excessifs de quelques folliculaires aux dents longues a parfois conduit à des dénouements dramatiques. L’on peut citer en exemple le cas tristement célèbre de Pierre Beregovoy, alors fraîchement débouté de ses fonctions de 1er ministre, depuis le 1er Mai 1993. Eclaboussé par les critiques l’accusant de confondre son patrimoine personnel avec celui de l’état, il finit par se tirer une balle dans la tête sur la berge du canal de la jonction, près de Nevers. François Mitterand, atterré par l’acharnement des journalistes ira jusqu’à les qualifier de “chiens”. Comme quoi, l’impact des médias peut se montrer cruellement direct...
La une du Parisien le lendemain du suicide
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Dans un contexte plus récent, la propension de journalistes à appuyer “ là où ça fait mal ”, et par le fait d’une médiatisation et d’un “don d’ubiquité” de plus en plus développé, la scène politique s’est vue dépeuplée de certains de ses cadres, contraints de démissionner plus ou moins dans la douleur.
“La recherche du scoop le plus spectaculaire” fourmille également de dérapages en tous genres. Que ce soit par la création pure et parfaite d’un sujet : Patrick Poivre