Y a-t-il des fautes impardonnables ?
Pardonner ne signifie pas oublier. Il faut, au contraire, se souvenir de ce qui s’est
passé pour pardonner. C’est se libérer de la haine que nous pouvons avoir envers
ceux qui sont fautifs, car comme le dirait Hannah Arendt, «Nous ne pouvons
vivre avec tout le malheur du monde sur les épaules ». Dans ce texte, nous
aborderons la question suivante : Y a-t-il des fautes impardonnables ?
Personnellement, je ne crois pas car s’il y en aurait, nous ne pourrions avoir la
paix intérieure. Je traiterais d’une part, des erreurs commises sous l’emprise de
la peur, et d’autre part, des fautes commises de plein gré par les offenseurs qui
demandent le pardon. 90
Premièrement, les erreurs commises sous l’emprise de la peur ne peuvent pas
vraiment rendre l’offenseur coupable, car seul un offenseur qui a manifesté une
réelle indifférence à l’égard des autres serait en faute. Si la vie de celui qui a fait
la faute ou celle de ses proches est en danger, la faute serait naturellement
pardonnable. Je prends en exemple le gouvernement totalitaire des Allemands,
dans les années 1940, qui a obligé ses citoyens à être aveugle volontairement,
vis-à-vis les camps de concentration. Le régime a prit le total contrôle des gens,
au point ou tout appartient à l’état. Donc par peur de perdre tout ce qu’il
possède, ou encore de se faire déporter loin de sa famille, il fait ce que le
gouvernement demande, de la manière demandée, afin de ne pas tomber sur la
liste noire. Agir par peur, c’est naturel il me semble. « […] à quoi bon protester
quand, premièrement, cela ne soulagera pas les victimes et, deuxièmement, entraînera la perte du témoin? » Dans cet extrait, tiré de la théorie de Hannah
Arendt, nous pouvons effectivement observer une manière de penser tout
simplement ‘’normale’’ de la part des Allemands, puisque lorsque la peur te
mène, tous tes principes sont