École
Dans l’ouvrage de F. Rollin, les critères pour qu’une question soit d’ordre philosophique, sont ainsi proposés dans une classe de Terminale A :
Elle se pose à tout le monde, on est tous concernés par elle un jour ou l’autre.
Elle peut toujours se poser à nouveau, elle n’est jamais définitivement résolue et on peut toujours renvoyer la réponse à plus tard, même si le problème se pose avec urgence.
Elle est parfois angoissée, même angoissante. En tout cas, elle impose un choix souvent difficile, un engagement ; elle a des conséquences sur la vie personnelle.
Elle réclame une argumentation, un raisonnement, un débat, et une réflexion sur ce que l’on sait. Chaque réponse met en jeu un ensemble d’autres réponses, formant un tout lié par des « principes ».
Enfin, elle touche à « l’essence des choses », elle interroge le pourquoi le sens, l’existence, la valeur (de nous, des choses, des actes, de la vie). Elle remet en cause ce que l’on tient habituellement pour vrai, l’évidence.
Donc, il n’y a pas de thème exclusivement philosophique ; sur un même thème on peut procéder à un questionnement philosophique ou poser une question de fait ; ce qui caractérise la philosophie c’est une manière de questionner : la philosophie est « essentiellement questionnement »
Mise en pratique…
Parmi ces questions ; lesquelles vous semblent philosophiques ?
1- Que vaut la recherche de la sagesse ?
2- A quels stades de développement de l’enfant les psychologues situent-ils l’acquisition de la pensée abstraite ?
3- La jeunesse d’aujourd’hui est-elle attirée par les sectes ?
4- Qu’est-ce que le futur ?
5- La notion d’instinct est-elle utile en psychologie ?
6- Peut-on aimer les maths sans réussir ?
7- La mort abolit-elle le sens de notre existence ?
8- Faut-il avoir peur des échecs quand on travaille dans une équipe de recherche ?
9- Qu’est-ce que penser ?
10- Le réel est-il totalement intelligible ?
nous