Écologie et développement durable
Le 20 juillet 1969, l’Homme se pose sur la Lune et prend conscience que la planète bleue est une minuscule oasis fragile, perdu dans l’immensité de l’univers. En 1969, « seulement » 3.5 milliards d’êtres humains vivaient sur la Terre. Aujourd’hui, nous sommes 6.2 milliard soit une augmentation de 79% en seulement 40 ans. Et si l’on croit les données démographiques, il y a de fortes chances pour que la Terre soit peuplée de 10 milliards d’êtres humains avant le milieu du siècle. Quatre milliards de bouches supplémentaires à nourrir, dont la plupart se trouveront sans doute dans les mégalopoles du Tiers-Monde. Quatre milliards d’hommes qu’il faudra loger, chauffer, éclairer alors que 800 millions de personnes souffrent toujours de faim à l’heure actuelle, qu’un milliard et demi n’ont pas accès à l’eau potable et deux milliards ne sont pas raccordés aux réseaux d’électricité. Or il est communément admis que si tous les Etats de la planète adoptaient l’American Way of Life, qui consomme près du quart des ressources de la terre pour 7% de la population, il faudrait alors 5 ou 6 planètes. Certes, en l’espace de seulement un demi-siècle, le niveau de vie d’une partie de l’humanité a plus évolué que pendant deux millénaires. Mais en contrepartie, les catastrophes industrielles n’ont cessé de se multiplier : Amoco Cadiz (au large de la Bretagne, 1978), Seveso (Italie, 1976), Bhopal (Inde, 1984), Tchernobyl (Ukraine, 1986), Exxon Valdez (au large de l’Alaska, 1989), etc. Sans oublier les dégâts écologiques inquiétants : pollution de l’air et de l’eau, disparitions des espèces animales et végétales, déforestation massive, désertification… La poursuite au même rythme des émissions de GES, notamment celles de gaz carbonique, pourrait en effet, selon un scénario moyen, entraîner un doublement de leur concentration d’ici à 2100 et une élévation de la température moyenne à la surface du globe de l’ordre de 2,2 °C. Il est difficile de quantifier