Économie et société de marché
Dans toutes les sociétés, il existe des valeurs, des normes sociales et juridiques qui, bien que différentes d’une culture à l’autre, n’en ont pas moins pour fonction d’encadrer le comportement des individus, de leur fournir des repères permettant de comprendre le monde dans lequel ils vivent. On voit donc que ces valeurs et ces normes entretiennent une double relation avec les sociétés dans lesquelles elles sont en vigueur : elles orientent les comportement des membres de ces groupes ou de ces sociétés, mais elles sont aussi en retour, des constructions collectives : elles sont socialement élaborées, « instituées »…Tel est aussi le cas du concept de « marché ».
I) MARCHE ET SOCIETE : A) APPROCHE ECONOMIQUE ET APPROCHE SOCIALE DU MARCHE : Pour l’économiste, le marché est le lieu fictif où se rencontrent une offre et une demande de biens et de services qui vont s’échanger en fonction d’un prix. Sur chaque marché, les offreurs et les demandeurs vont chercher à améliorer leur situation individuelle en tirant le plus possible de ce qu’ils ont à échanger. Leur motivation est la recherche de leur intérêt personnel.
Cette définition du marché et du comportement humain sur le marché est considérée comme abstraite et déconnectée de la réalité sociale. Les sociologues montrent que l’environnement social (normes, valeurs, cultures…) dans lequel se noue la relation d’échange influençant celle-ci. A cet égard, une des règles sociales fondatrice de la relation d’échange est le droit de propriété.
B) L’INSTITUTIONNALISATION DU MARCHE : a) Le marché comme institution naturelle : Pour les libéraux, aussi loin que l’on remonte dans le temps, des échanges ont existé, donnant lieu au développement de marchés locaux puis internationaux. Le marché correspond à un ordre naturel et efficace. Il contribue à l’équilibre de la société dans la mesure où chacun peut poursuivre ses intérêts propres, tout en concourant