– ELOGE DE LA FOLIE - ( Erasme -1511)

16ème. Renaissance –
Humanisme
Erasme : théologien néérlandais (1469- 1536)
Homme de lettres, ordonné prêtre en 1492
Grand voyageur, connait Thomas More (philosophe inventeur de l’Utopie)
Grande liberté de penser, chrétien convaincu mais critique du clergé et des papes dont le comportement est contradictoire avec Evangiles (pauvreté, chasteté, humilité)
Œuvre importante, surtout correspondance avec princes, prélats de nombreux pays.
Ecrit en LATIN
Devise : « Nulli Concedo » : « je ne fais de concessions à personne »
«*********************************************************************************ELOGE DE LA FOLIE : Fiction allégorique qui fait parler la déesse de la Folie. Celle-ci critique violemment diverses professions et catégories sociales, surtout les théologiens et les membres du clergé.
Œuvre satirique, la Folie y fait l’éloge (caustique bien sûr) de la superstition qui sévit en particulier au sein de l’Eglise catholique. Nombreuses références mythologiques, suivant la tradition des œuvres humanistes. =================================

Commentaire sur l’extrait
Il s’agit d’une prosopopée de la Folie qui critique ici ouvertement et avec une grande ironie les pratiques superstitieuses des croyants et dénonce le trafic des indulgences pratiqué par l’Eglise aux fins de se procurer de l’argent.
On étudiera ici l’état des lieux de la superstition tel que le décrit la Folie en mettant en avant l’impraticabilité de la religion chrétienne face à de tels agissements. On se penchera ensuite sur l’ironie mordante de la Folie en remarquant que le ton de cette ironie change et devient amer en fin d’extrait : la Folie elle-même se sentira dépassé par la folie des humains.
I) Un état des lieux de la superstition
a) Des pratiques qui mêlent paganisme, fantastique et religion.
Dès le début de l’extrait, la Folie nous présente le public dont elle va nous décrire