Épargne et croissance
Peut-il exister une croissance sans épargne ?
Selon Kuznets, la révolution industrielle anglaise (1760-1830) a constitué le point de départ de la croissance économique moderne à savoir un processus cumulatif d’accroissement simultané de la population, de la production et du revenu par tête. Cette période semble mettre en évidence une corrélation entre investissement et croissance, car toute innovation suppose un investissement, lequel est souvent rendu possible grâce à l’épargne. Rappelons que l’épargne est la partie du revenu qui n’est pas immédiatement consommée. On pourrait alors se demander quel est le rôle de l’épargne dans la croissance ? La croissance n’est telle qu’un résidu comme l’affirme Keynes ? Ou bien est-elle un déterminant majeur de la croissance ? Nous verrons dans un premier temps en quoi l’épargne n’est pas un déterminant majeur de la croissance après quoi nous verrons en quoi l’épargne peut au contraire être une condition essentielle de croissance.
I. L’approche keynésiennes : L’épargne est un résidu voir un frein à la croissance :
a) L’épargne constitue un frein à la croissance :
Epargner c’est se refuser à consommer, autrement dit, l’épargne suscite nécessairement une diminution de la consommation freinant ainsi la production. Or la croissance se défini justement par une augmentation soutenue de la production d’un pays sur une longue période. L’épargne en freinant la production constitue un frein à la croissance. De plus, Les économistes keynésiens considèrent l’épargne comme un résidu qui freine l’activité économique plus qu’elle ne l’accélère. En effet pour Keynes c’est l’investissement qui joue un rôle crucial dans la croissance d’un pays. C’est l’investissement qui engendre l’épargne en élevant le revenu. Ce n’est donc pas l’épargne qui favorise l’investissement c’est l’inverse.
b) L’épargne a une influence minime sur la croissance:
Les faits montrent qu’il