Épistémologie
Jean Paul Ferrier
Introduction
Ce document paru dans la revue « natures sciences sociétés » en 2000, est le résumé du compte rendu d’une table ronde qui s’est tenu lors du Xème féstival international de géographie de St Dié des Vosges en octobre 1999. Jean Paul Ferrier, organisateur de cette table ronde, est l’auteur de ce compte rendu qui fera l’objet de l’article : «Pour les géographes, y a t-il une nature» que nous allons traiter ici. Ce professeur de l’université d’Aix Marseille met en évidence les idées débattues par les géographes présents lors de cette table ronde. Ainsi, pour Henri Chamussy par exemple, « la nature n’existe pas ». En revanche, Philippe Pelletier, géographe spécialiste du Japon postule qu’elle « existe mais inséparablement de l’activité des hommes ». Quant à Alain Lipietz, homme politique, économiste et géographe, membre du parti « les Verts », il rappel que « la nature est chez Marx l’une des trois composantes du système productif avec la capital et le travail. Toutefois, Robert David Sack en 1997 soutient qu’il convient de ne jamais oublier que tout homme sur la terre est d’abord un homo geographicus, les géographes l’étant pour Jean Paul Ferrier d’avantage que les autres.
Mais alors, et d’après les diverses opinions exposées ici, quelle est la place de la nature pour les géographes, est t-elle encore le centre des discutions géographiques, la base même de la géographie, ou en d’autre terme :
Le mariage nature / géographie est-il consommé ou a t-il une seconde chance ? Ainsi, et dans le but de pouvoir répondre à cette question, nous allons aborder premièrement le temps du mariage de raison, pour ensuite aborder dans un second temps les causes d’un divorce insoupçonné et enfin, nous verrons dans un troisième temps si des retrouvailles sont possible puisque géographie et nature ont bien changées, voir murie.
le temps du mariage de raison.
Jusque dans les années 60, les