Éthique des affaires
Présentation : La notion d’éthique des affaires fleurit depuis la deuxième partie du XXe siècle. Force est de constater que cette notion trouve un écho exponentiel au fur et à mesure de son développement. Coquille vide, Contrecoup des échanges mondiaux libéralisés, ou bien véritable concept au cœur des préoccupations du droit et des affaires ? Approche d’une notion aux contours flous.
Un regard sur l’éthique des affaires
Par Marie BARDON, Institut de Philosophie Comparée
Et Corentin KERHUEL, Droit & Ethique des Affaires, université de Cergy-Pontoise
Essai de définition de l’éthique
La notion d’éthique des affaires fleurit depuis la deuxième partie du XXe siècle. Force est de constater que cette notion trouve un écho exponentiel au fur et à mesure de son développement. Coquille vide, Contrecoup des échanges mondiaux libéralisés, ou bien véritable concept au cœur des préoccupations du droit et des affaires ? Approche d’une notion aux contours flous.
L’éthique est une notion large. Dans la philosophie antique on discutait l’éthique sous le terme de la morale. Considérée au Moyen-Âge[1] par Saint Thomas d’Aquin notamment, elle est apparue plus précisément comme une science de la morale avec les travaux de Descartes[2]. Finalement, c’est Kant[3] qui posera les bases de l’éthique telle qu’on la considère aujourd’hui, une étude sur « les conditions de possibilité de la morale », qui s’appuie notamment sur des notions telle que celle du devoir. Aussi, on peut définir largement l’éthique comme la recherche du bien dans l’agir de l’homme.
L’éthique des affaires a pour spécificité de faire partie de ce que l’on a pu nommer « l’éthique appliquée », qui regroupe nos considérations modernes sur les questions sociales, commerciales, environnementales[4].
Plus précisément, l’éthique des affaires pose la question des principes moraux dans les domaines économiques et sociaux, ainsi que celle des devoirs qui s’imposent aux