Kant
Kant l'explique en distinguant deux types de lois et deux éthiques, l'une «indulgente», l'autre «stricte», puis en illustrant cette distinction à l'aide d'une analogie comparant la seconde, c'est-à-dire la morale proprement dite, à la géométrie.
Il conclut enfin en condamnant l'éthique de l'indulgence au nom de la perfection morale de l'humanité. «L'éthique indulgente est la corruption de la mesure de perfection morale de l'humanité.»
La loi morale ne peut être universellement valable qu'en étant rigoureuse et stricte.
I. Il faut distinguer l'éthique et la morale
II. La morale est a priori comme la géométrie
III. Le privilège accordé à l'éthique est immoral
Extrait du document:
Le but de Kant dans ce texte est cependant de distinguer l'éthique de la morale proprement dite, en établissant une différence philosophique entre des termes que la langue confond. Si l'analyse étymologique peut en effet donner l'impression d'une filiation entre les notions, car le terme de «moral» est la traduction du latin moralis, qui traduit lui-même le grec ethikos, la philosophie doit pourtant établir une différence conceptuelle forte entre elles.
Selon Kant, la morale diffère par nature de l'éthique, car la seconde dit ce que l'on peut faire, «ce que l'on est en mesure d'accomplir», tandis que la première dit ce que l'on doit faire, c'est-à-dire «ce qui est moralement nécessaire». Il existe donc entre elles toute la différence qui sépare le possible et le