« Je sais que je ne sais pas », ainsi parlait Socrate du temps de la Grèce Antique, et c'est effectivement bien le même type de thèse que défend ici Montaigne dans ce texte extrait du livre III, chapitre 11 de l'œuvre intitulée Essais traduit dans le cas qui est le notre par Guy de Pernon. Montaigne tente ici de mener une réflexion sur le thème de la recherche de la connaissance et de la vérité. A ce sujet, se faisant comme mentionné plus haut le disciple de Socrate, il mène une critique contre ceux qui; selon ces propos, croient détenir une vérité absolue, qu'ils présentent telle une certitude sans y introduire la moindre forme de nuance, et qui en affichant une trop grande confiance en la validité de leur parole, s'empêtre en réalité dans l'erreur la plus complète. Pour Montaigne comme pour Socrate, on ne peut prétendre détenir la vérité qu'en reconnaissant préalablement ses erreurs, et en affirmant que l'on ne la détient nullement. Ainsi l'on présente bien ses réflexions comme vraisemblables et non comme infaillibles, et l'on n'est à même de toujours pouvoir les remettre en question si cela s'avère nécessaire.
Ainsi le texte détient pour visé de faire prendre conscience à son lecteur que l'homme en grandissant perd la faculté d'étonnement qui était la sienne enfant. Sans cette faculté toute particulière de l'étonnement, de cette fascination pour le monde qui nous entoure, sans la capacité de ne pas tenir nos paroles comme vérité première, on ne prétendre devenir un bon philosophe. Autrement dit, si nous ne sommes pas capable de répondre en questionnant et non, comme c'est très souvent le cas, en affirmant, alors nous ne pouvons prétendre accédés à une certaine forme de connaissance et de vérité, et avec elle à tendre vers une forme de sagesse ne serait – elle que partielle.
Afin de servir sa thèse, l'auteur déploie un certains nombre d'arguments, tout d'abord, il avance que les erreurs que l'on commets sont dus au fait que l'on a trop souvent peur de les