Étude : le barbier de séville
Le Barbier de Séville, Beaumarchais 1775
Présentation générale
4 actes ; prose premier volet d’une trilogie composée du Mariage de Figaro (1783) et de La Mère coupable (1792) par laquelle Beaumarchais entend « ramener au théâtre l’ancienne et franche gaieté, en l’alliant avec le ton léger de notre plaisanterie actuelle.
Le théâtre au XVIIIe :
Un phénomène de société Que ce soit à Paris ou en province, les nobles et bourgeois aisés apprécient le théâtre.
Les théâtres de foire et les théâtres de boulevard prolifèrent. A Paris, ils se rendent dans l’un des quatre théâtres de la ville :
- L'Opéra
- Le théâtre des Italiens (rappelé en 1715)
- L'Opéra Comique
- La Comédie Française En province, on trouve peu de théâtre mais pendant la Régence, ceux ci se multiplient ; on y joue les mêmes types de pièce qu’à Paris. De 1715 à 1750, il y aura 266 créations.
Les conditions du spectacle. La scène est rectangulaire ou trapézoïdale, les risques d’incendie sont élevés, la scène étant éclairée par des bougies. Les spectateurs sont debout sur le parterre, on trouve des places sur la scène même, et ce, jusqu’en 1759. Les représentations se font à 17 heures avec deux œuvres : une longue et une plus courte. Le public est constitué d’habitués et de versatiles (surtout les provinciaux et les étrangers). La « claque » impose toujours sa loi. Il n’y a pas de metteur en scène, souvent le dramaturge est chef de troupe.
Beaumarchais, sera le premier metteur en scène à se nommer comme tel. En 1780, Beaumarchais obtient de Louis XVI la création de la Société des Auteurs. La condition des acteurs et leur niveau de vie augmente peu à peu. Les œuvres ne sont pas protégées et la notion de droits d’auteurs n’a pas encore été exploitée. La censure est plus que jamais la règle, elle se fait soit par le public , par la Comédie française ou par le pouvoir en place (qui à partir de 1709, censure les pièces