Étudiante au bidisciplinaire en science politique et en science de la communication
À chaque texte qui m’a été donné de lire, j’ai toujours eu l’impression de me faire raconter l’histoire de l’Histoire. Vous devinez tout probablement qu’à chaque histoire, il y a des créateurs, des émetteurs, des diffuseurs, des récepteurs… Bref, je retrouve toujours ce même genre de style; pourtant plusieurs auteurs se défendent de ne pas adhérer au déterminisme historique ou encore, en ce qui nous concerne plus : au déterminisme technologique. Par exemple, Gaëtan Tremblay ayant écrit De Marshall MacLuhan à Harold Innis ou du village global à l’empire mondial, expose ses positions comme étant opposée à cette idée. Ce n’est pas en mettant les pendules au mode « reculons », comme le fait Tremblay dans son essaie, que nous allons sortir du concept déterministe; nous ne faisons que faire de la rétroaction historique. Laissez-moi vous raconter l’histoire de l’influence des médias du texte de Tremblay à travers ses deux personnages principaux : Marshall MacLuhan et Harold Innis. Après, nous rediscuterons du déterminisme technologique.
I. De la vision critique et normative des médias
Tout d’abord, les principaux acteurs de ce mouvement sont l’école de Francfort et l’école critique. Dans ces dernières, ont retrouve les penseurs suivants : Marcuse, Horkheimer, Adorno et vers la fin Habermas puisqu’il est le pont entre la tradition critique (pessimiste) et la sphère publique. Dans cette vision, nous sommes toujours dans la perspective des effets des médias et surtout du message sur les individus.
Cette approche vient en contradiction avec MacLuhan qui lui rapporte plutôt l’idée : « le message, c’est le médium » (MacLuhan, 1968, p.25) où chaque médium a ses différentes modalités de mise en forme du message. Il explique que : « Ce n’est pas au niveau des idées des concepts que la technologie a ses effets; ce sont les rapports des sens et les modèles de perception qu’elle change petit à petit et sans rencontrer la moindre résistance