De la terreur rouge à la dictature stalinienne

En 1917, la révolution bolchevique en Russie va changer la donne en Europe. Cette révolution, non seulement va briser l’alliance de la Russie avec la France et l’Angleterre durant le premier conflit mondial, mais en outre va faire passer le pays d’une monarchie absolue à une dictature d’un parti puis d’un homme. Elle bouleversera enfin l’économie de cet immense territoire encore fondamentalement agricole .

A la mort de Lénine en 1924, le régime soviétique est déjà devenu une dictature. Avec la guerre civile, la répression s’abat sur tous ceux qui contestent la pouvoir bolchevique. La démocratie bourgeoise est condamnée, l’assemblée élue en 1918 dispersée, les partis, même socialiste, interdits. La police politique, la Tcheka, surveille la population et les mouvements populaires sont écrasés dans le sang ; comme la révolte de Cronstadt en 1921. Le communisme de guerre se traduit par la nationalisation de l’économie, de brutales réquisitions dans les campagnes et par une discipline de travail renforcée dans les usines.

Quand la guerre civile prend fin en 1921, la Russie est au bord du gouffre. La NEP, (doc. 5) adoptée à l’initiative de Lénine, marque une pause dans l’édification du socialisme. Mais la détente économique s’accompagne d’un renforcement de la tutelle du parti communiste sur la société. Gonflé par les adhésions massives des jeunes ouvriers, dont la moitié dépourvus de réelle conscience politique (doc.3) mais dominés par une étroite bureaucratie, le parti contrôle les élections aux Soviets (doc. 1), encadre la population et traque les manifestations de l’ordre ancien (campagnes anti-religieuses, assassinat des Romanov).

Entre 1925 et 1927, la « gauche », incarnée par Trotski et ses alliés, est accusée de vouloir relancer la révolution mondiale et de sacrifier les paysans à l’industrialisation (doc.4). Elle est éliminée. Au lieu de poursuivre d’expérience de la NEP, Staline décide