Être libre, est-ce ne se soumettre à rien ?
Inventaire conceptuel
Être libre : invite à s'interroger sur l'état de liberté, donc sur la liberté une fois qu'elle est acquise ⇒ il convient d'étudier la liberté effective (réelle), et non la sensation de liberté, ni l'idée de liberté. La liberté peut être conçue de plusieurs façons, et notamment comme licence (latin licet : il est permis) c'est-à-dire comme possibilité de satisfaire tous ses désirs. On peut dire qu'il y a une définition négative de la liberté comme absence de contrainte, d'obstacle, et une définition positive comme capacité à agir par soi-même. Les négations de la liberté :
• destin (fatalisme) ;
• prédestination ;
• contrainte ≠ obstacle (liberté de mouvement), entrave ;
• déterminisme : physique, social et psychologique (soumission), causalité immanente (Kant, Nietzsche, Sartre → la liberté est engagement). Signification éthique : pouvoir de décision du sujet moral. → état de celui qui ne dépend pas d'un maître, de celui qui n'est pas prisonnier, absence de contrainte social. → est libre le sujet qui, dans une situation donnée, peut agir ou agit conformément à son jugement sur ce qu'il est bon de faire. Liberté de l'artiste : du Créateur à l'artiste, mais Dieu crée ex nihilo (≠ fabriquer), il fait surgir le Tout (et non de simples fragments) instantané, intemporel, direct, sans l'intermédiaire d'aucun démiurge. S'il est libre, c'est en tant qu'il crée par raison et sagesse. Liberté métaphysique : démontrer, c'est penser par soi-même. Libre signifie doué de raison, capable par nature de connaître la vérité. (Choix de la vérité ou de la raison) ⇒ obligation morale. Selon Sartre, Descartes, en homme de son siècle, met en Dieu la liberté créatrice que lui voit en l'homme.
• en raison de ≠ à cause de ;
• initiative ⇒ transgression ;
• libre-arbitre ⇒ problème du choix (choisir, c'est d'abord dire non) ⇒ obligation morale.