Aloysius Bertrand Le Fou

épargne pas. Janotus lui-même s’associe à l’immense éclat de rire qui accueille sa harangue, et l’amour de soi qui conduit Panurge ne l’empêche pas de savoir souvent garder quelque distance avec soi, rire de soi. Pour être sage, il faut savoir être fou. Dans les temps de désenchantement et de crise – et Dieu sait si la Renaissance a connu de profondes crises, dont la plus apparente est l’éclatement de la chrétienté millénaire –, il n’est pas sans fruit de prêter l’oreille à l’optimisme vigilant dont

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Le Romantisme avait été imposé de manière révolutionnaire, par la génération de 1820 (Hugo et Vigny, Musset et Lamartine, Balzac et Dumas, Sainte Beuve, Michelet, Berlioz, Delacroix). La génération de 1840, des Jeune France (Nerval, Gautier, Aloysius Bertrand, Pétrus Borel, Maurice de Guérin), a transposé la révolution de l’espace publique à leur propre espace intérieur ou esthétique, tout comme la génération de 1850 (Baudelaire et Leconte de Lisle, Flaubert et les Goncourt, Amiel, Renan, Champfleury