Analyse Aux Modernes Leconte De Lisle

le narrateur s'obstine à décrypter ses extases, ses cauchemars et ses visions comme autant de clés de l’au-delà, où il faut aller, comme Orphée, chercher réponses et remèdes aux tourments de l'impossible «ici». Aurélia, récit, mais encore analyse des espaces obscurs du songe et de l'onirisme, faisait ainsi entrer pour la première fois, en le sublimant, le discours de la «folie» dans la littérature. La brèche était ouverte, où allaient s'engager Lautréamont, Rimbaud, Antonin Artaud et tous

devait s'embarquer pour l'Europe, et qui, prêt à mettre à la voile, attendait à l'ancre la fin du calme. A cette vue, elle se troubla, et détourna la tête pour que Paul ne la vît pas pleurer. (…) ------------------------------------------------- ANALYSE On remarque dans cet extrait l’incarnation du rêve et d’une autre vie, qui relate la vraie nature de Bernardin. Dans son livre, la nature à un rôle tout aussi important que les personnages principaux. Ce roman est partagé entre le côté pastorale

médiations rhétoriques et de tensions idéologiques susceptibles d’informer la démarche créatrice du jeune Verlaine. Car tel est bien l’autre versant du titre Poëmes saturniens : en soulignant son affiliation étroite à la sphère de la mélancolie moderne, il met également en lumière les enjeux et les valeurs du poème, conçu comme élaboration formelle, mode spécifique du dire, foyer d’énonciation lyrique. Par sa nature rhématique, le titre invite ainsi à explorer en profondeur un appareil poétique

poétique » distincte de la prose et fondée sur l’utilisation d’images (métaphores, comparaisons, allégories, personnifications), sur un lexique particulier (registre soutenu) et sur une syntaxe particulière (importance de l’inversion). Les conceptions modernes se détachent de l’esthétique classique en utilisant toutes les ressources du langage (registre soutenu ou familier, emploi du vers libre, de la prose, absence de ponctuation, jeu avec l‘espace de la page, fautes d‘orthographes, néologismes…). Le

Jam·ais·men·son·geu·reux·n’eut·un·e·ffet·si·prompt → « e » élidé devant h muet (« mensong(e) heureux »). (Jean Racine, Athalie) Ses houles où le ciel met d'éclatants îlots Ses·hou·les·où·le·ciel·met·d'é·cla·tants·î·lots → « e » prononcé dans la terminaison « -es » (« houles où »). (Leconte de Lisle, Poèmes tragiques) Où tendent tous les fronts qui pensent et qui rêvent → Où·ten·dent·tous·les·fronts·qui·pen·sent·et·qui·rêv → « e » prononcés à l'intérieur du vers (« ten·dent », « pen·sent »), apocope du « e » en fin de vers (« rêv(ent) »)

tard encore, la description prodigieuse des pays nouveaux découverts par beauté des « les Gonquistadors, la Isles » à laquelle s'arrête complai- samment un Bernardin de dans les Saint-Pierre ; enfin, temps modernes les récits des explora- 18 l'exotisme leurs et les innombrables fantaisies littéraires auxquelles ces récits servent de base et d'excuse. domaine les temps, prend dans le une place de plus en plus grande. En 1828

12 La jeune Tarentine 13 Le romantisme : 14 L’enfant 15 Recueillement 16 Le parnasse : 17 La mort d'un lion 18 A une ville morte 19 Le symbolisme : 20 Mémoire IV 21 Apparition 22 Le surréalisme : 23 Le verbe être 24 La poésie moderne : 25 On frappe 26 Préface : J’ai longtemps cherché l’intérêt de la poésie : relater de belles choses, nous donner l’illusion de faits irréels ? Aujourd’hui, s’ouvre à moi une sensibilité nouvelle qui me permet d’entrevoir ses bienfaits que

Des émotions variées, fortes et humaines, sans volonté d'instruction ou de moralisation. « Une aube affaiblie, Verse par les champs, La mélancolie, Des soleils couchants.» Dans cet extrait du poème Soleils Couchants de Verlaine, nous ne pouvons analyser une portée instructive car il n'y en a pas. Le poète a donc écrit ceci pour son plaisir ou pour le plaisir du lecteur, cherchant sans doute à le faire rêver, le dépayser. Les romans fantastiques, ou même les mythes, ont souvent eus pour seule utilité

tristesse. Il retourne à Paris en juillet 1866. Il s’y éteint un an plus tard, à l’âge de quarante-six ans, des suites de la syphilis, de l’abus d'alcool et autres drogues. Selon Rimbaud, il est le premier «voyant», c'est à dire le premier poète moderne. Ses audaces formelles, et en particulier le recours à la prose, font de lui un poète en rupture radicale avec le passé. | | Verlaine : Paul Verlaine naît à Metz en 1844. Sa famille quitte Metz pour Paris en 1851. Il obtient son baccalauréat

replaçant l’alexandrin que l’octosyllabe de Victor Hugo avait supplanté, il respecte aussi une métrique proche des vers antiques. De plus, les thèmes de prédilection changent, les mythes antiques sont remis aux goûts du jour, avec par exemple Leconte de Lisle dans Poèmes Antiques. Le Parnasse recherche aussi l’esthétisme au travers de la musicalité du vers comme dans La rose thé de Théophile Gautier. 5) Arthur Rimbaud (1854 – 1891) se démarque d’abord par un refus de la tradition. En effet il