Arlequin Et Lisette

personnages découvrent peu a peu un amour qu’ils ignoraient ou qu’ils ne pensaient pas pouvoir ressentir ; et  les  « épreuves », dans lesquelles l’authenticité d’un sentiment est mise a l’épreuve par un stratagème ou par toute autre circonstance.  Arlequin poli par l’amour , le premier succès de Marivaux, nous montre la découverte de l’amour par une âme ignorante. Marivaux peint aussi la naissance de l’amour chez ceux qui ne veulent pas aimer ou qui se croisent à l’ abri des surprises de la passion

s'abstient soigneusement de tout face-à-face entre Dorante et Lisette ou entre Silvia et Arlequin. Mais s'agit-il vraiment, comme on l'a dit, de prévenir les susceptibilités et pudibonderies d'un public qu'on s'est imaginé si longtemps hostile à Marivaux? Rien n'est moins sûr, car l'auteur de l'Île des esclaves, pièce à succès, ne recule pas devant une confrontation bien plus violente entre Euphrosine, ex-maîtresse en esclavage, et Arlequin, qui la désire. Et ira-t-on prétendre qu'il voile pudiquement

l'ordre de Trivelin a pour but le fait que les maîtres changent de comportements envers les gens. Dans cet extrait, Trivelin s'est retiré pour un moment, les valets prennent le rôle des maîtres dans une parodie de scène d'amour à la façon des maîtres. Arlequin, pour tromper son ennui et s'amuser un peu, prétend faire la cour à Cléanthis. Tous deux se promènent donc après avoir éloigné leurs anciens maîtres. Ce jeu donne à la scène une tonalité comique. Mais à l'intérieur de la pièce, cet amusement prend

qui était déjà présent à la scène 5 du deuxième acte. Il arrive avec « des lettres de noblesse », c’est-à-dire, des documents qui conférassent un titre nobiliaire et dit à Arlequin qui lui a apporté un présent « de la part du Prince », qui est « de tous les présents le plus grand qu’on puisse faire ». A cette phrase, Arlequin de suit pense à Silvia et déjà on peut constater des éléments différents : il ne pense pas à un titre nobiliaire ou à des richesse qui, par contre, semblent être les pensées

Aimer, un jeu ?LISETTE : Venons-en au fait : m’aimes-tu ?ARLEQUIN : Pardi, oui ! En changeant de nom tu n’as pas changé de visage Ce dialogue entre Arlequin et Lisette, dans le Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux, montre qu’aimer n’est pas un jeu : les deux personnages ont beau se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas en endossant le rôle de leurs maîtres, les sentiments qu’ils partagent restent les mêmes. Pourtant aimer est souvent apparenté au

(ils agissent d'abord par obéissance), il leur arrive de prendre une large part d'initiative. Lisette et Arlequin, dans Le Jeu de l'amour et du hasard développent leur propre intrigue sentimentale à l'occasion de l'échange des identités avec leurs maîtres. Les valets de Marivaux, sont parfois moins nobles, mais toujours du côté du comique, ils reprennent certains clichés de la comédie classique: Arlequin, dans L’île des esclaves, est le valet porté sur la boisson, chantant comme un ivrogne, épinglant

l’intrigue et il fait rire : c’est Arlequin, dans la Commedia dell’arte, dont Marivaux s’est inspiré ou Brighella, valet plus rusé et plus fin. · Chez Marivaux, le valet est important : Arlequin dans l’île des Esclaves met en danger la vie de son maître mais il redevient valet à la fin de la pièce, dans Le Jeu de l’amour et du hasard , Arlequin prend le costume de son maître mais cela ne lui va pas : lui et Lisette se découvrent l’un l’autre

personnage rusé,fourbe comme Scapin mais peut aussi être le complément et le confident du maître comme Sganarelle. Le personnage du valet au XVIIème Au XVIIIème siècle le rôle du valet a connu une grande évolution. En effet en passant du tapé (Arlequin) au preneur du pouvoir (Figaro), son rôle a pris une place de plus en plus importante, jusqu'à devenir le personnage principal d'une pièce, c'est à dire un personnage indispensable. Le personnage d'Arlequin dans « Le jeu de l'amour et du hasard » :

sous-jacent : « Maudite soit la valetaille qui ne saurait nous laisser en repos » ; c’est donc bien le miroir critique et contestataire des relations maîtres-valets.     Le même système est répété dans Les Fausses Confidences où durant l’acte II scène 10, Arlequin valet et Dubois sont pris dans un jeu burlesque de farce qui n’est autre qu’un prétexte pour dénoncer les abus de la hiérarchie sociale.     De plus, dans Le Jeu de l’amour et du hasard, le comique de situation est présent dans les scènes d’aveux

on n’aurait pas révéler notre identité respective tu aurais pu peut-être tomber amoureuse d’Arlequin et moi de Lisette car rappelle toi chacun d’entre nous observait les sois disant maîtres. En fin de compte cela ne changerait rien pour moi, elle était aussi belle que toi cette Lisette (d’un air moqueur en lui tapotant sur l’épaule) SILVIA : Je ne pourrais pas en dire autant pour Arlequin qui m’avait fait douter de son appartenance pour notre classe sociale. Mais avoue que tu t’étais absolument écarter