Autobiographie Mentir Vrai

l’animateur et XXII © Groupe Eyrolles p r é s e n tAt i o n d e l ’A t e l i e r d ’ é c r i t u r e p A r tA g é pour les participants) que peut faire courir cette méthode à celui qui s’y risque sans avoir gagné une sincérité absolue par un vrai travail sur lui ni suivi une formation adéquate, de même qu’il ne viendrait l’idée à personne de s’aventurer en haute-montagne avec un guide qui n’a jamais mis les pieds en altitude, eût-il tout lu sur le sujet ! Dans cette dynamique d’une haute sincérité

est saisissant : pas de montage, pas de tricherie. C'est un peu ce que la télévision aime appeler "les conditions du direct" pour mieux enjôler la vigilance léthargique des téléspectateurs : un flux continu, sans repentir, sans trucage, ça à l'air vrai. Ceci dit, le cinéma possède sa propre temporalité, de même que la musique. La pellicule se déroule, en effet, de façon continue. La question de la gestion de la discontinuité est un problème qui se pose avec beaucoup plus d'acuité encore à l'auteur

l'allée à méditer. Elle tentait de se convaincre de sa propre existence pour chasser l'idée qu'elle ne vivrait pas éternellement. Mais en vain. À peine se concentrait-elle sur sa vie qu'elle imaginait aussitôt la fin de celle-ci. L'inverse aussi était vrai : lorsqu'elle acceptait l'idée que sa vie puisse prendre fin un jour, elle ressentait alors comme jamais auparavant quelle chance extraordinaire elle avait d'être en vie. On aurait dit comme les côtés pile et face d'une même pièce qu'elle n'arrêtait

l'allée à méditer. Elle tentait de se convaincre de sa propre existence pour chasser l'idée qu'elle ne vivrait pas éternellement. Mais en vain. À peine se concentrait-elle sur sa vie qu'elle imaginait aussitôt la fin de celle-ci. L'inverse aussi était vrai : lorsqu'elle acceptait l'idée que sa vie puisse prendre fin un jour, elle ressentait alors comme jamais auparavant quelle chance extraordinaire elle avait d'être en vie. On aurait dit comme les côtés pile et face d'une même pièce qu'elle n'arrêtait

le voit, non pas à chercher à connaître l'homme pour accéder à l'oeuvre, mais, au contraire, à tenter de retrouver l'homme dissimulé derrière l'oeuvre. Zola, constate Henri Guillemin, est quelqu'un qui ne se « livre guère » et n'a laissé aucune autobiographie. Aussi faut-il reconstituer sa personnalité à travers ses notes de travail ou à partir de ceux de ses écrits qui portent le plus la trace d'une expérience intime : des oeuvres de jeunesse comme La Confession de Claude ou les Contes à Ninon, qui

décline ce contenu, se ménage cet effet, s’élabore cette esthétique ou cette construction idéologique ou philosophique. Il convient d’user avec doigté des procédures d’analyse empruntées à la linguistique, à la rhétorique ou à la stylistique. Il est vrai que pour le récit les acquis de la narratologie semblent aujourd’hui incontournables. Mais toute application mécanique est à proscrire : si un phénomène « modélisable » n’a pas été identifié dans son effet singulier, mieux vaut renoncer à le prendre

paris, Maspero, 1982,p.7 MAALOUF, Amin, Le périple de Baldassare,op.cit., p.435 63 Ibid., p.446 64 Le périple de baldassare, p.68 24 Ainsi donc tous les stratagèmes mis en œuvre par le personnage pour protéger son journal intime qui, il est vrai « n’a rien à cacher, sinon à se préserver d’une lecture indiscrète » 65 , ont échoué. Les « écritures voilées » et le « charabia propre » utilisés afin que « nul autre que lui ne puisse déchiffrer » 66 se sont révélés vains. Baldassare a moins écrit

le cool-jazz au Minton’s Playhouse à New York, Harlem, 52e Rue. Coïncidence, comme un clin d’œil de l’âme : si, pour tous, Parker est The Bird (l’oiseau), Pelé remportera, lui, deux Coupes du monde associé à Garrincha, « l’oiseau tropical », de son vrai nom Manoel Francisco Dos Santos. Parker comme Garrincha mourront jeunes. Pelé et Miles Davis ont su s’entourer et communiquer avec les plus grands. Ils sont d’incomparables chefs d’orchestre ; des inventeurs de sons, des explorateurs de formes ; ils

« Connais-toi toi-même » de Socrate, la connaissance de soi n’est-elle réservée qu’aux philosophes ?! Eh bien je ne suis pas philosophe et pourtant j’aimerais vous raconter mon parcours initiatique, mon ouverture au bonheur, ma re-naissance !! Lire une autobiographie n’est jamais vraiment passionnant, à moins que ce soit celle d’une personne célèbre que nous aimons particulièrement. Vous ne me connaissez pas, a priori je dirais qu’il y a peu de chances que vous me lisiez, cependant, j’espère que vous le ferez

spectacle dont tout ou presque lui échappait (…), tantôt voyageur moderne, courant après les vestiges d’une réalité disparue. Sur ces deux tableaux je perds, et plus qu’il ne semble : car moi qui gémis devant des ombres, ne suis-je pas imperméable au vrai spectacle qui prend forme en cet instant (…) ? ». Oublions donc ce temps des « lecteurs anciens », adhérant sans discernement au « signifiant » de la photographie, en cela encore fidèles aux injonctions du second Concile de Nicée : « l’honneur de l’image