Berenice Moliere

comique, toute pièce tend à produire une émotion partagée collectivement. La diversité des genres théâtraux répond à celle des buts recherchés par les dramaturges. Mais pour la tragédie comme pour la comédie, il s'agit de plaire, comme le rappelle Molière dans La Critique de l'École des femmes. Ainsi la tragédie suscite-t-elle, selon Aristote, « la pitié et la crainte », la crainte pour soi-même, la pitié pour autrui. Crainte devant la fureur de Cléopâtre, pitié devant la souffrance de Phèdre. Paradoxalement

Ainsi, les interruptions incessantes de Mme Pernelle qui coupe la parole à quiconque tente de lui répondre dans la scène 1 de l’acte I du Tartuffe de Molière, mettent l’accent sur le trouble et la division que fait régner le personnage éponyme pourtant absent, silencieux donc, et qui n’entrera en scène qu’à l’acte III. Cela permet également à Molière, grâce aux nombreuses apostrophes, de présenter les personnages et leur lien de parenté. Même fonction dans Les Femmes savantes. C. Si le théâtre

mythologie, des personnages illustres que tout spectateur aurait voulus être. C'est pourquoi dès ses débuts le théâtre faisait rêver en représentant la réalité tel que le spectateur aurait aimé quelle soit. Racine disait d'ailleurs dans la préface de Bérénice « La principale règle est de plaire et de toucher » .Dans Antigone de Sophocle, le spectateur qui n'eut pas été touché par la soif de justice, le désir de vengeance et la jeunesse du personnage éponyme est alors dénué de tout sentiments. Durant toute

machine à calculer de Pascal 1643 Condé et Turenne à la tête des armées - Règne de Louis XIV (1643-1715) Régence d'Anne d'Autriche - Bataille de Rocroi - "Cabale des Importants" contre Mazarin - Fondation de l'Illustre Théâtre par Molière Pierre Corneille, Polyeucte - René Descartes, Principes de Philosophie - Fr. Eudes de Mézeray, Histoire de France (1643-1651) - Tristan L'Hermite, Le Page disgracié 1644 Pierre Corneille, La Mort de Pompée ; Le Menteur 1645

rêverait d’avoir pour cicerone littéraire un écrivain qui aime de passion les livres et ceux qui les écrivent. Grand conteur, Jean d’Ormesson sait redonner vie au plus mal aimé de nos écrivains. Même Zola paraît gracieux. Grâce à lui, La Fontaine et Molière s’échappent des programmes scolaires pour être de joyeux compagnons de bamboche ; et Voltaire lui-même quitte le Panthéon embaumé de la bonne conscience contemporaine pour redevenir l’insolent qui faisait s’étrangler de rage les puissants et les sots

dénouement qui doit être complet et naturel même si les auteurs ont parfois recours à un deus ex machina, c’est-à-dire une solution artificielle par l’intervention d’une force extérieure, comme celle du pouvoir royal dans l’ultime scène du Tartuffe de Molière. L’analyse moderne rend également compte de l’action théâtrale en appliquant le schéma actanciel de la quête d’un objet par un sujet : un personnage, le héros (le sujet), poussé par des motivations intérieures profondes ou des demandes extérieures

rendent plus présentables, même si elles restent moins strictes que pour la tragédie. Cette seconde justification est tout à fait paradoxale, puisqu’en principe la comédie est destinée au peuple, représente des personnages bas, etc. Comme le dira Molière, « c’est une étrange entreprise que de faire rire les honnêtes gens » (Dorante dans la Critique de l’Ecole des Femmes, 1663). D’une manière générale, l’évolution de la comédie au XVIIe siècle conduit à une profonde remise en cause de l’association

théâtral est entièrement dédié à la représentation. L’auteur n’a plus de place pour exposer sa vision du monde. Les dialogues théâtraux ont pour but d’exposer une situation donnée, concrète dont le spectateur tirera une signification. Ainsi dans « Bérénice » de Racine le discours théâtral a pour objectifs de permettre très rapidement de comprendre la situation ainsi que la décision à prendre. Le texte est quant à lui écrit de façon sensuelle et saccadée, en effet c’est à travers les silences et les

une Ode sur la convalescence du roi (1663) afin de s’attirer les faveurs du monarque, il fit représenter au Palais-Royal par la troupe de Molière sa première tragédie, la Thébaïde ou les Frères ennemis (1664), et l’année suivante, Alexandre le Grand, qui lui apporta le succès. Cependant, mécontent de la mise en scène de cette dernière pièce, il la retira à Molière pour la confier à une troupe rivale, celle de l’hôtel de Bourgogne, qui devait ensuite jouer toutes ses grandes tragédies. La vision du

est d’abord de plaire et de toucher ».   Molière est très connu pour ces nombreuses comédies comme Le Médecin malgré lui, en dépit du fait que ce genre était peu utilisé pendant l’Antiquité. Cependant, la comédie est moins connue que la tragédie classique. Une différenciation est donc nette entre ces deux genres. Pour faire connaître ce genre mis à l’ombre, il a fallu aux auteurs bien respecter les règles classiques, comme Molière l’a fait dans L’Avare. Mais aussi dans L’École des femmes