Chancre de l'écorce

ondes blondes de ses cheveux. Engourdi par un assoupissement pesant, broyé contre les cailloux, son corps faisait des efforts inutiles pour se relever. Ses forces l’avaient abandonné, et il gisait, là, faible comme le ver de terre, impassible comme l’écorce. Des flots de vin remplissaient les ornières, creusées par les soubresauts nerveux de ses épaules. L’abrutissement, au groin de porc, le couvrait de ses ailes protectrices, et lui jetait un regard amoureux. Ses jambes, aux muscles détendus, balayaient

cendrier rempli de restes de cigares et de cigarettes. Plus il fait chaud, plus mes boutons me font mal. J’ai le visage rouge et jaune, comme si j’avais à la fois la jaunisse et la rougeole. Mon visage durcit, épaissit, brûle. Ma peau se desquame comme l’écorce des bouleaux.» (page 21). - «Je suis hideuse. Mes cheveux sont si raides et si enchevêtrés qu’un peigne bulldozer y tomberait en panne.» (page 58). - «Je suis si laide. Ça ne me fait rien. Je n’ai pas besoin d’être belle, je suis ta sœur…» (page

sur les Cévennes de la soie, les bâtiments des filatures sont convertis à d’autres usages ou se dégradent. 1. De la châtaigneraie à la forêt Plus inattendu est le destin de la châtaigneraie, deux fois frappée par la maladie. L’endothia, ou chancre de l’écorce, touche les arbres à partir de leur cime : les feuilles se rétractent, des crevasses strient les branches, l’arbre finit par se dessécher. La maladie, apparue en 1956 en Ardèche, n’a toutefois guère eu d’importance économique, le pays étant

sur les Cévennes de la soie, les bâtiments des filatures sont convertis à d’autres usages ou se dégradent. 1. De la châtaigneraie à la forêt Plus inattendu est le destin de la châtaigneraie, deux fois frappée par la maladie. L’endothia, ou chancre de l’écorce, touche les arbres à partir de leur cime : les feuilles se rétractent, des crevasses strient les branches, l’arbre finit par se dessécher. La maladie, apparue en 1956 en Ardèche, n’a toutefois guère eu d’importance économique, le pays étant

pommes dont j’avais grossi ma poche, où je cachai mes dents; mais, au lieu de prendre une de celles dont Énoch m’avait fait présent, ma main tomba sur la pomme que j’avais cueillie à l’Arbre de Science et dont par malheur je n’avais pas dépouillé l’écorce. J’en avais à peine goûté qu’une épaisse nuit tomba sur mon âme : je ne vis plus ma pomme, plus d’Élie auprès de moi, et mes yeux ne reconnurent pas en tout l’hémisphère une seule trace du Paradis terrestre, et avec tout cela je ne laissais pas de

dégoût des catacombes. Le ver des lèpres fait horreur au ver des tombes. Dieu! je ne suis pas mort et ne suis pas vivant. Je suis l'ombre qui souffre, et les hommes trouvant Que pour l'être qui pleure et qui rampe et se traîne, C'était trop peu du chancre, ont ajouté la haine. Leur foule, ô Dieu, qui rit et qui chante, en passant Me lapide saignant, expirant, innocent; Ils vont marchant sur moi comme sur de la terre; Je n'ai pas une plaie où ne tombe une pierre. Eh bien! je suis content, Dieu, si je

chevrillard de six fois, il s'était caché chez eux quand les gardes le traquaient dans les fourrés. La vieille, une carcasse efflanquée et sans sexe, lui rappelait sa mère l'avaient mois. Bien des avec ses dents en pointe, sa face cave, tannée comme l'écorce des bouleaux. — Hé ! sa dure peau en signe d'amitié. cuir immobile de ce rude vieille hase, lui disait-il un peu le femme. Quant au vieux, c'était un petit homme sec, plié en deux. Un coup de hache lui ayant emporté la main gauche, son bras

mêler, mieux, de parasites lettriques et logiques pour la parcourir, la route, sans ennui, ses pensées simples. Et tout de même, il arrivait au bout chaque fois. Il chantait aussi. Le chant du canon, Le chant du départ, La chandelle nazale, Le chancre moule, Le chantre mouille, La chambre mousse. Et tous les chants connus, à naître, à venir, pauvre Jacquemort qu’il était bête, mais quoi, lui ne se voit pas. Alors il arriva au village, puisque c’est dit plus haut, et cette chape de ce village

obéir, c'est tout un. Le plus autoritaire commande au nom d'un autre, d'un parasite sacré — son père —, transmet les abstraites violences qu'il subit. De ma vie je n'ai donné d'ordre sans rire, sans faire rire; c'est que je ne suis pas rongé par le chancre du pouvoir: on ne m'a pas appris l'obéissance. A qui obéirais-je? On me montre une jeune géante, on me dit que c'est ma mère. De moi-même, je la prendrais plutôt pour une sœur aînée. Cette vierge en résidence surveillée, soumise à tous, je vois bien

obéir, c'est tout un. Le plus autoritaire commande au nom d'un autre, d'un parasite sacré — son père —, transmet les abstraites violences qu'il subit. De ma vie je n'ai donné d'ordre sans rire, sans faire rire; c'est que je ne suis pas rongé par le chancre du pouvoir: on ne m'a pas appris l'obéissance. A qui obéirais-je? On me montre une jeune géante, on me dit que c'est ma mère. De moi-même, je la prendrais plutôt pour une sœur aînée. Cette vierge en résidence surveillée, soumise à tous, je vois bien