Chateau Allegorique Jacques Le Fataliste

pieds comme s’il eût été soulevé par les élastiques de son pantalon, mais avec une rapidité extraordinaire. Il salua Meaulnes au passage sans s’arrêter, profondément, automatiquement, et disparut dans l’obscurité, vers le bâtiment central, ferme, château ou abbaye, dont la tourelle avait guidé l’écolier au début de l’après-midi. Après un instant d’hésitations, notre héros emboîta le pas au curieux petit personnage. Ils traversèrent une sorte de grande cour-jardin, passèrent entre des massifs, contournèrent

Gallimard, 1966. Nuits sans nuit et quelques jours sans jour, Gallimard, 1961. Brisées, Mercure de France, 1966. Haut Mal, Gallimard, collection Poésie, 1969. Glossaire j’y serre mes gloses, in Mots sans mémoire, Gallimard, 1969. Notes : (1) Jacques Lacan, Écrits, Éd. du Seuil, coll. Points, 1970, t. I, p. 136-137 (« Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse »). (2) Maurice Nadeau, Michel Leiris et la quadrature du cercle, Julliard, Dossiers des « Lettres Nouvelles », 1963

autour duquel tout se tisse, tout s’articule. Les personnages donnent donc leur force au roman, ces personnages desquels on se sent proches, qui ne semblent pas être de simples « êtres de papier » (pour reprendre le terme de Barthes) qui, une 41 Jacques Lecarme. Sartre, lecteur de Maupassant In. Lectures de Sartre, Presses universitaires de Lyon, 1986, p. 193. 42 André Vial. Guy de Maupassant et l’art du roman. Nizet, [1954], p. 115. Une vie de Maupassant ou « l'écriture du vide » Aurore Loison

III DU PASTICHE À LA PARODIE : DU BAROQUE AU GROTESQUE, DU TRIOMPHE DE LA BEAUTÉ PARNASSIENNE À L’AUTO-DÉRISION Notons que le sous-titre indique pour le moins un pastiche (« dans le goût de »). À comparer avec la pièce XX, « Le Masque, statue allégorique dans le goût de la Renaissance ». Les topoi de l’hispanité (l’amour ombrageux, jaloux, la dévotion excessive, le goût pour les ex-voto, caractéristique d’une foi populaire encore marquée par des pratiques païennes) et les représentations picturales

préfabriqués) »3. Plus rarement, il s’agit d’objets naturels mais soustraits à l’idée de nature et à l’homme. Les objets, chez Robbe-Grillet, n’ont ni fonction ni substance : « …non, ici l’objet n’existe pas au-delà de son phénomène ; il n’est pas double, allégorique »4. Aucune « dérivation lyrique »5 ne peut se déduire de l’objet qui n’est plus soutenu comme chez Balzac ou Zola par une profondeur sociale, chez Flaubert par une profondeur d’ordre psychologique ou chez Proust par une profondeur mémorielle. L’objet

passionnée ; musicale ; contemplative. Rêves Ridicule Rime Rire Roman, images ; illustration ; vérité ; Alain, Système des Beaux-Arts (1920) 9 poète et romancier ; œuvre de prose ; Tacite ; descriptions. Romanesque Rouen Rousseau (Jean-Jacques) Ruines Rythme, mémoire ; poétique ; sentiment et rythme ; musical. Sagesse Sanglots Santé Satire Scapin Sculpture, cannes ; architecture ; ornements ; mécanique. Sentier Sentiment, cérémonie ; poésie ; musique ; peinture ; portrait ; politesse ;

charpentier. Bien sûr, un village d’Europe est aussi un endroit charmant. Mais à son origine il était un groupement de serfs et d’hommes lige autour d’un manoir ou d’un château féodal. L’abîme existant en Europe entre le village et le château, ne pouvait pas se créer en Nouvelle Angleterre, pour la simple raison qu’il n’y avait pas de château à l’abri duquel les villageois pussent se réfugier au moment du danger, et qu’il n’y avait pas non plus de châtelain dont l’autorité s’exerçât sur aucun membre du

c'est là surtout que, s'étant plongé dans une recherche sur le XVe siècle français, il composa l'essentiel d'un ouvrage d'histoire dont la version allemande parut à Berne en 1950 sous le titre de Jacques Cœur : der königliche Kaufmann et la version française à Bourges, en 1952, sous le titre de Jacques Cœur, argentier du roy. Durant sa réclusion volontaire à La Clusaz, de Man entretint des relations avec des « collaborationnistes » belges, avec des personnalités allemandes plus ou moins orthodoxes

mis constamment en échec dans son travail de déchiffrement, 55 Iser cite l’exemple de Jacques le fataliste où les deux protagonistes offrent ce type d’opposition de perspectives. Chacune d’elles est ainsi relativisée par l'autre. Le lecteur, promené sans arrêt de la figure du valet à celle du maître et vice-versa (la focalisation variant au cours d'une même page), ne peut qu’envisager le fatalisme de Jacques à l’horizon de la liberté d’indifférence prônée par son maître et le principe de la volonté