Chateaubriand Et Le Spleen

comme « la nouvelle Héloïse ». Mais la singularité de l’expérience française tient aux contradictions et aux déchirures que la révolution a laissées derrière elle. En France, autour de 1800, alors que s’apprêtait à sortir « Atala » et « René » de Chateaubriand, la notion de romantisme n’existait guère que sous la forme de l’adjectif « romantic » tiré de l’anglais qui signifie « romanesque » et « pittoresque » ou de l’adjectif « Romantik en allemand où il est question de retrouver le génie des anciens

publie Les Paradis Artificiels (célébration des drogues) et continue son œuvre de critique d’art lucide et hardi. Tandis qu’il travaille à une sorte d’autobiographie, Mon cœur mis à nu, et qu’il publie, en 1862, des poèmes en proses sous le titre du Spleen de Paris, il souffre de plus en plus de la syphilis. Après un séjour de deux ans en Belgique, il est frappé d’hémiplégie et meurt à Paris le 31 août 1867, à 46 ans. Paysages Les fleurs du mal(1857) Entre le formalisme et le romantisme, Baudelaire

beaucoup. il se sent abandonné par celle qu'il croyait "uniquement à lui". 1832 Charles est pensionnaire au collège royal de Lyon 1836 Après un séjour de quatre ans à Lyon, il revient à Paris et sera élève Collège Louis-le-Grand de Paris. Il lit Chateaubriand et Sainte-Beuve. 1839 Il obtient son baccalauréat en août 1840 Alors que sa mère et son beau-père souhaiteraient qu'il devienne Ambassadeur, lui mène une vie de dandy au Quartier latin et n'a qu'un rêve de rebelle : devenir poète 1841

Siècle qu'il crée la saga des Trois Mousquetaires. • le mal du siècle : ennui, inquiétude, mélancolie, goût de la solitude caractérisent l'âme romantique envahie par le « vague des passions ». Toute une génération s'est identifiée au René (1802) de Chateaubriand qui inaugure une série de romans autobiographiques dans lesquels les héros incarnant cette angoisse existentielle découlant de l'écart entre la réalité et l'idéal. Oberman (1804 de Etienne Pivert de Senancour, Vie de Henry Brulard (écrite vers

*Situation de René* de Chateaubriand. Le XIX en France a vu se succéder sept régimes politiques différents faisant alterner empire, restauration monarchique et république. C’est aussi le siècle de la révolution industrielle et des bouleversements sociaux qu’elle va provoquer, favorisant la montée de la bourgeoisie. Sur le plan artistique, ce siècle voit se multiplier les mouvements littéraires : romantisme, réalisme, naturalisme et symbolisme. Le romantisme, héritier des Lumières, nait de la chute

qu’elles ne soient pas surréalistes. Dans les Mémoires d’outre-tombe, François-René de Chateaubriand retrace et analyse les évènements marquants de sa vie, afin de se projeter dans un passé qu’il a vécu enfant, et qu’il veut revoir adulte. En effet, il décrit dans son autobiographie ses carrières militaire, politique et littéraire, sur lesquelles il porte un regard parfois critique. C’est ainsi que Breton et Chateaubriand ont réussi à écrire des œuvres d’introspection qui leur ont permis de mieux se connaître

philosophique du classicisme. Pour la première fois, le sentiment personnel, la passion, les tourments de l’âme sont au centre de l’Art. * Mélancolie : La mélancolie est un sentiment de manque profond, un sentiment d’incomplétude. Baudelaire l’appelait « spleen », Flaubert « ennui », Musset « mal du siècle ». Ce sentiment est au centre du romantisme puisqu’il est justement caractéristique de la sensibilité romantique. * Enthousiasme : Au sens étymologique, l’enthousiasme est un état de communication

attention sur l’individu (le Moi), l’expression des sentiments personnels (on associe le romantisme au lyrisme): les poètes et romanciers font part de leur expérience personnelle, ils parlent des symptômes du mal du siècle , ce que Baudelaire nomme « le spleen » dans Les Fleurs du mal: face à un présent douloureux, marqué par une Révolution ayant entrainé en France un bain de sang et une perte des valeurs aristocratiques (la perte du pouvoir politique par les nobles et la remise en question du catholicisme)

des quotidiens passe de 36000 en 1800 à 100000 en 1870.) Les écrivains sont mieux reconnus. De ces nombreux changements sociaux découle ce qu’on appelle le « mal du siècle ». Appelé « la maladie abominable » par Chateaubriand, « le vague des passions » par Balzac, désigné comme « spleen » par Baudelaire, le « mal du siècle » reflète une jeunesse qui s’ennuie, désœuvrée, désireuse de vivre de ses rêves et ses passions et se trouvant bloquée dans une société bancale et en plein changement. Les « malades

régulièrement son père lors de ses affectations militaires, notamment en Espagne ou à Naples. De 1811 à 1813, il est pensionnaire à Madrid au Collège des Nobles. Puis il s'installe avec sa mère à Paris. En 1816, Victor Hugo écrit déjà qu'il veut « être Chateaubriand ou rien », faisant montre d'une ambition immense et précoce. On ignore toutefois ce qui a pu déclencher cette passion. De 1817 à 1820, ses poèmes remportent plusieurs concours. Primé par l'académie, Hugo s'oriente vers une carrière littéraire