Complicité Entre Le Spectateur Et Les Acteurs

19ème siècle était né un espoir, celui d’une information enfin complète, objective et accessible à tous. Ainsi, les promesses de la démocratie pouvaient-elles s’accomplir, celles qui inspiraient les auteurs de la Déclaration américaine de 1776 et les acteurs de la Révolution française de 1789. Les journaux quotidiens, enfants légitimes des rotatives et des libertés, vendus à des centaines de milliers d’exemplaires, d’abord en Angleterre et en Allemagne, puis en France et aux Etats-Unis, assignaient au

Chamblain de Marivaux (Paris : 1688 – Paris : 1763) écrit Le Jeu de l’amour et du hasard en 1729. La pièce est jouée pour la première fois à Paris le 23 janvier 1730 au Nouveau théâtre italien, par la troupe des Comédiens-Italiens. La collaboration entre Marivaux et la troupe, présente à Paris depuis le XVIIe siècle, dure une vingtaine d’années. Elle commence avec Arlequin poli par l ’amour, en 1720, jusque L’Épreuve, en 1740. Les Italiens jouent dans la tradition de la commedia dell’arte, privilégiant

»4. Pierre Corneille, « Discours des trois unités d’action, de jour et de lieu », op. cit. , page 142 : « Pour faciliter ce plaisir au Lecteur, il ne faut non plus gêner son esprit ; que celui du Spectateur, parce que l’effort qu’il est obligé de se faire pour la concevoir ; et la représenter lui-même dans son esprit diminue la satisfaction de la recevoir. »5. Pierre Szondi, « Denis Diderot : théorie et pratique dramatique »,

;dès l’époque du muet,Ford proposait ses voitures aux producteurs4,et dans les années 1920,les compagnies de tabac, pour susciter plus de vocations féminines, proposaient de faire fumer les femmes dans les films5. C’est pour organiser la rencontre entre les studios et les industriels que la MGM ouvre même dans les années 1930 un bureau consacré aux placements de produits6. La diffusion de cette pratique commerciale s’inscrit dans le mouvement plus large d’intégration des marques au sein des

Henri, Le Rire : « La seule cure contre la vanité, c'est le rire, et la seule  faute  qui  soit risible, c'est la vanité. » 13. BERGSON Henri, Le Rire : « Si franc qu’on le suppose, le rire cache une arrière-pensée d’entente, je dirais presque de complicité avec d’autres rieurs, réels ou imaginaires. » 14. BERGSON Henri, Le Rire : « Les attitudes, gestes et mouvements du corps humain sont risibles dans l’exacte mesure où ce corps nous fait penser à une simple mécanique. » 15. BLONDEAU Dominique, Demain

même s'il peut contenir du bonheur. La jalousie apparaît ici comme une des horreurs de la passion, une marque de folie. Ici, on s'intéresse à la scène de rencontre entre Mme. de Clèves et M. de Nemours, scène d'innamoramento qui permet le début de l'intrigue relatant l'amour impossible entre ces deux jeunes nobles et la dichotomie entre la raison et la passion. On peut alors se demander : en quoi cette scène de coup de foudre annonce t-elle le destin tragique des deux personnages ? Dans un premier

UNIVERSITÉ PARIS DIDEROT – 2014-2015 Une sorte de chaîne qui va du moi imaginaire du personnage fictif au moi du spectateur en passant par le moi du comédien, telle est l’image que se ferait volontiers le spectateur de théâtre. L’illusion est de croire que le person- nage de théâtre est une âme individuelle, à laquelle le comédien s’identifie – identification qui prélude à celle du spectateur. Contrairement à ce qu’on imagine, la prudence de Stanislavski mettait déjà le comédien en garde contre ce

1. « Le personnage est le support, la base de l’art dramatique. Il est le véritable révélateur de l’acte du théâtre, le seul précipité de cette opération étrange [...]. Titre, action, intrigue d’une pièce, échappent peu à peu à la mémoire des spectateurs. Seuls restent de ces songes auxquels ils ont participé les traits et le souvenir d’un type, d’un personnage ou d’un héros.» (Louis Jouvet, Témoignages sur le théâtre, « Le royaume des "imaginaires" », Flammarion, 1952

le désir interdit, dont l'épicentre est la seconde rencontre entre Elmire et Tartuffe, à l'acte IV, rencontre durant laquelle Orgon, le mari incrédule est caché sous la table). Il faut attendre le troisième acte pour que la figure de Tartuffe fasse son apparition sur la scène. Plusieurs indices de sa personnalité ont été énoncés par chacun des membres de la famille d'Orgon tout au long des deux actes précédents, si bien que le spectateur a fini par se forger une première image toute particulière de

signification. À cet égard, le programme de terminale littéraire accorde une place particulière à l’étude des correspondances entre le texte littéraire et l’image. Image fixe et image mobile constituent deux pôles traités de manière distincte. C’est au cinéma et donc à l’image mobile que s’intéresse plus précisément le programme de terminale cette année. L’étude des rapports féconds entre un roman et un film n’est pas nouvelle l’année du baccalauréat : elle s’inscrit dans le prolongement des lectures faites