Etienne De La Boétie

notamment le latin et le grec. De grands humanistes font ressurgir les études gréco-latines comme par exemple Guillaume Budé (fin 15e) qui partait à la redécouverte de textes grecs en les rééditant, mais aussi Jacques Amyot (16e) qui traduisait du grec, Etienne Dolet (16e) qui traduisait Cicéron, Henri Estienne (16e) qui s’est engagé dans un combat pour la défense de la littérature française et Jacques Lefèvre d’Etaples (mi 15e) qui a donné en 1530 une traduction de la Bible. - Réforme protestante

leur situation d’infériorité. Finalement on peut dire que les individus consentent à obéir et ce consentement a longtemps été perçu comme un mystère, le mystère du pouvoir sur lequel se sont penchés de nombreux penseurs, philosophes comme Etienne de la BOETIE qui a rédigé en 1548 son fameux discours sur la servitude volontaire qui s’interroge sur les fondements de l’obéissance au pouvoir tyrannique, qui est un pouvoir absolu et parmi les explications qu’il avance, il évoque le désir de s’identifier

domination politique L’une des manières d’envisager le fonctionnement la science politique consiste à sans cesse reposer l’énigme de l’autorité légitime et par conséquent celle de l’obéissance civile. Ou l’autorité trouve sa légitimité ? Etienne de la Boétie (1548) reformule cette vieille énigme de ce qui l’appelle la servitude volontaire, et pause donc des questions auquel lui-même ne répond pas, l’énigme pour lui se résout a : « pour les hommes tant qu’ils sont des hommes se laisse assujettir

Discours de la servitude volontaire Étienne de La Boétie « Il n’est pas bon d’avoir plusieurs maîtres ; n’en ayons qu’un seul ; Qu’un seul soit le maître, qu’un seul soit le roi. » Voilà ce que déclara Ulysse en public, selon Homère. S’il eût dit seulement : « Il n’est pas bon d’avoir plusieurs maîtres », c’était suffisant. Mais au lieu d’en déduire que la domination de plusieurs ne peut être bonne, puisque la puissance d’un seul, dès qu’il prend ce titre de maître, est dure et déraisonnable

(Baldassare Castiglione, Le Livre du courtisan, 1528) – L’homme et Dieu : le libre arbitre (Jean Pic de La Mirandole, Discours sur la dignité de l’homme, 1496) – Quelle société idéale ? (Thomas More, L’Utopie, 1516) – Qu’est-ce que l’amitié ? (Étienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire, 1576) – Comment doit-on lire les textes religieux ? (Martin Luther, À la noblesse chrétienne de la nation allemande, 1520) • Faire réfléchir sur les sources antiques de la culture européenne et découvrir

Clastres ou une nouvelle anthropologie politique, Seuil, Paris, 1987. • M. Sahlins, Âge de pierre, âge d'abondance. L'économie des sociétés primitives, traduction française de T. Jolas, Gallimard, Paris, 1976 (préface de Pierre Clastres). • Étienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire, Payot, Paris, 1976 (postface de Pierre Clastres). Pierre Clastres sur le net • Pierre Clastres, La question du pouvoir dans les sociétés primitives : http://increvablesanarchistes.org/articles/1968_81/clastre_pouvoirprimitif

Discours de la servitude volontaire Étienne de La Boétie D ISCOURS DE LA SERVITUDE VOLONTAIRE Publié avec l’aide de LATEX 2ε sur Debian GNU/Linux par Yann Forget le 11 juillet 2003 Disponible sur la site http ://forget-me.net/ 2 D ISCOURS DE LA SERVITUDE VOLONTAIRE « Il n’est pas bon d’avoir plusieurs maîtres ; n’en ayons qu’un seul ; Qu’un seul soit le maître, qu’un seul soit le roi. » Voilà ce que déclara Ulysse en public, selon Homère. S’il eût dit seulement : « Il n’est pas bon d’avoir

politique.On part de deux textes : · Claude de Seyssel, grand classique de la pensée politique de 1519 : Il définit trois freins au pouvoir royal, à la monarchie : · La justice (un roi juste)· La police (le respect de l’ordre)· La religion· Etienne de la Boétie, 1550, « Discours de la servitude volontaire », texte dans lequel il réfléchit sur les raisons pour lesquelles le peuple choisit d’obéir librement au roiTexte révolutionnaire, édité seulement après la mort de l’auteur dans les années 70, car

tolérance pour les huguenots martyrisés. S’écartant des dogmes fondateurs, ils prônent la résistance active aux persécutions. Ce sont les circonstances qui justifient ce paradoxe de l’adoption, par les catholiques de la Ligue (Jean Boucher, Etienne de La Boétie), des mêmes thèses politiques. Ces auteurs protestants et catholiques s’enferment, malgré des nuances évidentes, dans des thèses qui aboutissent, curieusement, à des prises de position identiques face à l’institution royale. Les monarchomaques

esclavage les femmes et les enfants. Au XVIe siècle, Nicolas Machiavel estime que les rapports de force sont inéluctables : le plus faible n’est jamais assez fort pour prendre l’avantage sur son adversaire (Le Prince, 1532). Plus tard, Étienne de La Boétie s'attache à démontrer que tout pouvoir politique s'appuie sur la légitimité qu'on veut bien lui accorder et il s'étonne de la facilité avec laquelle la plupart de ses contemporains le lui accorde (Discours de la servitude volontaire, 1574)