Farce Normande

Afin qu’il fût plus frais et de meilleur débit, On lui lia les pieds, on vous le suspendit ; Puis cet homme et son fils le portent comme un lustre. Pauvres gens, idiots, couple ignorant et rustre ! Le premier qui les vit de rire s’éclata : « Quelle farce, dit-il, vont jouer ces gens-là ? Le plus âne des trois n’est pas celui qu’on pense. » 89 Le Meunier, à ces mots, connaît son ignorance ; Il met sur pieds sa bête, et la fait détaler. L’Âne, qui goûtait fort l’autre façon d’aller, Se plaint en son

Vous venez de loin pour le voir ? — D’Ordebec, dit-elle comme si cet aveu personnel lui coûtait. — Je ne vois pas. — C’est près de Lisieux, disons. Normandie, se dit Adamsberg, ce qui pouvait expliquer sa réticence à parler. Il avait connu quelques Normands, des « taiseux » qu’il avait mis des jours à apprivoiser. Comme si lâcher quelques mots revenait à donner un louis d’or, pas forcément mérité. Adamsberg se mit à marcher, encourageant la femme à l’accompagner. — Il y a des policiers à Lisieux, dit-il

dérivait vers la pointe nord, ce qui était fatal. La bise nord−ouest, comme un arc tendu décoche une flèche, lançait le navire vers le cap septentrional. Il existe à cette pointe, un peu en deçà du havre des Corbelets, ce que les marins de l'archipel normand appellent «un singe». Le singeswingeest un courant de l'espèce furieuse. Un chapelet d'entonnoirs dans les bas−fonds produit dans les vagues un chapelet de tourbillons. Quand l'un vous lâche, l'autre vous reprend. Un navire, happé par le singe,

dérivait vers la pointe nord, ce qui était fatal. La bise nord−ouest, comme un arc tendu décoche une flèche, lançait le navire vers le cap septentrional. Il existe à cette pointe, un peu en deçà du havre des Corbelets, ce que les marins de l'archipel normand appellent «un singe». Le singeswingeest un courant de l'espèce furieuse. Un chapelet d'entonnoirs dans les bas−fonds produit dans les vagues un chapelet de tourbillons. Quand l'un vous lâche, l'autre vous reprend. Un navire, happé par le singe,

vous ? – Oui, moi, ou plutôt mon mari, qui me charge de les trouver. J’étais tellement stupéfait, que je balbutiais mes réponses. Je me demandais si vraiment elle ne s’était pas moquée de moi avec le docteur Parent, si ce n’était pas là une simple farce préparée d’avance et fort bien jouée. Mais, en la regardant avec attention, tous mes doutes se dissipèrent. Elle tremblait d’angoisse, tant cette démarche lui était douloureuse, et je compris qu’elle avait la gorge pleine de sanglots. Je la savais

vous ? – Oui, moi, ou plutôt mon mari, qui me charge de les trouver. J’étais tellement stupéfait, que je balbutiais mes réponses. Je me demandais si vraiment elle ne s’était pas moquée de moi avec le docteur Parent, si ce n’était pas là une simple farce préparée d’avance et fort bien jouée. Mais, en la regardant avec attention, tous mes doutes se dissipèrent. Elle tremblait d’angoisse, tant cette démarche lui était douloureuse, et je compris qu’elle avait la gorge pleine de sanglots. Je la savais

Oui, moi, ou plutôt mon mari, qui me charge de les trouJ’étais tellement stupéfait, que je balbutiais mes réponses. Je me demandais si vraiment elle ne s’était pas moquée de moi – 18 – avec le docteur Parent, si ce n’était pas là une simple farce préparée d’avance et fort bien jouée. Mais, en la regardant avec attention, tous mes doutes se dissipèrent. Elle tremblait d’angoisse, tant cette démarche lui était douloureuse, et je compris qu’elle avait la gorge pleine de sanglots. Je la savais

par un éminent ethnologue niçois, François Vergnaud. Par exemple, il a découvert dans l'oeuvre de Molière une dizaine de termes normands que seul le Rouennais Corneille aurait pu employer. Le reste est à l'avenant... Hélas ! on aurait tellement aimé croire à cette magnifique mystification vieille de trois siècles. Malheureusement, les universitaires ne goûtent guère la farce. Poulaille nous avait pourtant prévenus contre la réaction du parti des dévots moliéresques : «Toute la question Molière repose

par un éminent ethnologue niçois, François Vergnaud. Par exemple, il a découvert dans l'oeuvre de Molière une dizaine de termes normands que seul le Rouennais Corneille aurait pu employer. Le reste est à l'avenant... Hélas ! on aurait tellement aimé croire à cette magnifique mystification vieille de trois siècles. Malheureusement, les universitaires ne goûtent guère la farce. Poulaille nous avait pourtant prévenus contre la réaction du parti des dévots moliéresques : «Toute la question Molière repose

initiations vont être soutenues par les puissants qui les soutiennent, création du collège de France en 1530 et en 1538 on crée l’imprimerie royale. La pléiade voulait faire un théâtre mais c’est un échec car le public populaire s’intéresse à la farce. En revanche, succès dans l’œuvre poétique, contes de Rabelais et les essais de Montaigne. Ronsard va donner une jeunesse à la poésie, il puise l’inspiration chez les grecs et romains mais prend en compte l’amour humain et la mort. Rabelais va répudier