Faut Il Fuir La Solitude

plutôt jolie, Lily Elle arrivait des Somalies Lily Dans un bateau plein d'émigrés Qui venaient tous de leur plein gré Vider les poubelles à Paris. Elle croyait qu'on était égaux Lily Au pays de Voltaire et d'Hugo Lily Mais pour Debussy en revanche Il faut deux noires pour une blanche Ça fait un sacré distinguo Elle aimait tant la liberté Lily Elle rêvait de fraternité Lily Un hôtelier rue Secrétan Lui a précisé en arrivant Qu'on ne recevait que des Blancs Elle a déchargé des cageots Lily Elle s'est

arrive au paradoxe que ce condamné à mort souhaite cette mort annoncée pour se délivrer de ses frères. Ces compagnons d'infortune, que le même sort attend, se dérobent, s'effacent. Leur peur délétère est « fugitive », c'est-à-dire qu'elle les fait fuir, par faiblesse et non par compassion. Sans doute, dit le poète à haute voix, espèrent-ils encore alors qu'ils désespèrent toujours, et, en une réaction contre-nature, se désolidarisent-ils du supplicié pour, sait-on jamais, recueillir la grâce du bourreau

malheureusement il n'y a plus rien à faire.» La vérité est aussi cruelle que ça. Je devrais lui dire sans lâcheté et sans détour mais... Je pourrais aussi faire une tournure de phrase à la politicienne : « Vous savez madame X, avant toutes choses, ce qu'il faut savoir... » Mais finalement je lui ai répondu essayant de trouver les paroles qu'elle pourrait trouver comme réconfortante et je l'ai regardé lui disant : « Madame... je ne suis pas en mesure de vous répondre, mais je peux vous affirmer que vous allez

misanthrope absolu se refuse à tout contact, ses idéaux sont la solitude et la haine du genre humain, ce qui convient parfaitement à sa complexion bilieuse et à ses tendances mélancoliques à changer d’humeur ; c’est par définition un être de l’absolu, du choix définitif, du caractère de fer. Le problème de ce misanthrope dont Rousseau nous parle, pour nous du moins, c’est qu’il est athéâtral. On ne peut pas représenter un homme de la solitude, de la haine, coupé du monde dans son désert narcissique où

Cette peinture noire conforme à la tradition et à l’héritage qu’il invoque, opposés à l’optimisme et à l’espoir. Tout est couvert de pourriture et de soufre qui accentuent le désespoir, la solitude et l’étouffement. Comme si les bons sentiments n’existaient pas. « Certainement, dit Mauriac . Ils existent... Mais pas à l’état pur . » Rien n’est seulement noir ni blanc. Ni les âmes. Il existe toujours un certain passage

thèmes favoris des romantiques sont la souffrance causée par l’amour, la douleur face au temps qui passe est en accord avec l’état d’âme du poète. b. le besoin d’évasion Pour échapper à leur malaise existentiel, les romantiques cherchent à fuir le monde présent par les voyages, un repli sur le passé ou par les rêves. Les romantiques partent pour de lointaines contrées. Ce voyage peut aussi se faire dans le temps grâce à la redécouverte d’œuvres publiées. Les romantiques voyagent aussi dans

terre, j’ai commencé par leur reprocher (silencieusement) de déverser leur vie privée ou professionnelle dans l’espace public. C’était encore trop concéder à leur arrogance. Avec eux, l’espace public disparaît, la distinction élémentaire entre la solitude et la compagnie s’efface. Et ce qu’il y a de plus obscène dans cette incontinence verbale, c’est l’oubli tranquille de son obscénité. En les subissant, je pense à la vie quotidienne des chauffeurs de taxi : celle-ci n’a jamais été très drôle. Aujourd’hui

soucis et des peines, Le sommeil, au doux bruit des paisibles fontaines, Charme de ses douceurs et bergers et troupeaux. Je suis seul qui pressé d'une douleur cruelle Vois fuir de mes yeux le sommeil que j'appelle, Les veilles m'ont conduit au bord du monument. À quel joug la nature en l'homme est asservie ! Il faut pour être heureux perdre le sentiment, Et mourir chaque nuit pour conserver sa vie. Antoine GODEAU (1605-1672), Sur les longues veilles El Desdichado Je suis le Ténébreux

d’égale que l’impuissance à être heureux ? (Thèse) Tout se passe comme si le temps du désir était celui du malheur existentiel que l’homme s’obstine à fuir dans l’espérance ou la nostalgie sans voir que l’une et l’autre sont moins la solution de la misère humaine qu’une de ses dimensions.      Aussi la description pascalienne de la propension humaine à fuir la réalité pour n’embrasser que le néant, se prolonge-t-elle d’une sentence dont le pessimisme  est sans appel : « Ainsi nous ne vivons jamais, mais

est fêlée ». Les romantiques sont des âmes exaltées, passionnées : ils souffrent de leur déception éternelle « l’infini de leur destinée » dans René, de la douleur de l’amour blessé chez Lamartine, de l’amour impossible chez Julien Sorel, de la solitude chez Moïse, de la nostalgie du passé dans Notre-Dame de Paris, ils appellent la mort « Levez-vous vite, orages désirés qui devez emporter René dans les espaces d’une autre vie ! », le suicide chez Goethe dans Les souffrances du jeune Werther. Ces