Filtre D Amour

intrigues que dans les relations entre individus. Le trouble d’une passion – haine ou amour– justifie bien une double approche littéraire et psychanalytique. De fait, l’écrivain ne cache jamais la psychologue, au contraire, la première paraît avant tout un prolongement – un trop-plein ? – de la seconde. Et plus que de portraits, c’est de « scanners » qu’il faut parler : ce qui se passe dans la tête des gens, tout cela est filtré par le regard de l’auteur. Evidemment, au hasard des histoires, il n’était pas

34 L E MOI ET SES PASSIONS Passages clés analysés et commentés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Sujet 1 « Ma passion, c’est moi et c’est plus fort que moi. » (Alain) 53 Sujet 2 « Ce que nous croyons notre amour, notre jalousie, n’est pas une même passion continue, indivisible. Ils se composent d’une infinité d’amours successifs, de jalousies différentes, qui sont éphémères mais par leur multitude ininterrompue, donnent l’impression de la continuité, l’illusion

Flaubert, Mme Bovary (la chute d’Emma pleine de rêves au milieu de la médiocrité (Homais, Rodolphe, M. Bovary, Léon), Bouvard et Pécuchet, (deux personnages ridicules qui essaient tout mais n’arrivent à rien) L’Education sentimentale (le héros empêché. Amour platonique de Mme Arnoux) II/ Création d’un personnage 1/ Fonction¸idée, personnage De la fonction au personnage La morphologie du conte de Propp : le héros, adjuvants, opposants. ▪ Don Quichotte : Don Quichotte/ Sancho Pansa :

l’amour-propre en souffrance a fait de grands révolutionnaires ». On ne trouve pas pour autant le moyen d’endiguer les révolutions, ni d’enrayer l’éternelle réapparition de la tyrannie sous toutes ses formes, ni même de détourner ceux qui souffrent dans leur amour-propre de devenir de grands révolutionnaires. Marx enfin énonce lui aussi quelques grandes maximes, qui sont tout aussi inefficientes : « La volonté générale de la nation, chaque fois qu’elle s’exprime par le suffrage universel, cherche son expression

absent. Peu de temps après, Ravachol est arrêté. Une véritable psychose s'instaure dans Paris avec la crainte de nouveaux attentats. Les anarchistes veulent venger Ravachol. La police s'en prend à eux. L'affaire de Ravachol transforme Emile qui, d'un amour pour l'humanité, passe à une haine féroce des gens riches. Il va être arrêté et va perdre son emploi. Il va aussi devenir directeur exécutif d'un journal anarchiste. Il prône une « action par le fait », c'est-à-dire par les bombes. Merriman dans

quelle voix sinistre ulule Guillaume qu’es-tu devenuLe Lazare entrant dans la tombe Au lieu d’en sortir comme il fit Adieu Adieu chantante ronde Ô mes années ô jeunes fillesIINon je ne me sens plus là Moi-même Je suis le quinze de la OnzièmeLe soleil filtre à travers Les vitres Ses rayons font sur mes vers Les pitresEt dansent sur le papier J’écoute Quelqu’un qui frappe du pied La voûteIIIDans une fosse comme un ours Chaque matin je me promène Tournons tournons tournons toujours Le ciel est bleu comme

personnages », questions 9, 10 et 11. Lors de la correction, on essaiera de cerner une première définition du « héros » cornélien, en dégageant des oppositions entre héros féodal et héros moderne (honneur, vaillance militaire, race vs service du roi, amour). On pourra prolonger le travail par une lecture de l'image : Pierre Paul Rubens, Portrait équestre du duc de Lerma (1603). On précisera aux élèves qui est le duc de Lerma (artisan de l'expulsion des derniers Mores du territoire d'Espagne, principal

transformés. 2°) Transformation de Des Grieux : A partir de la ligne 13, on va remarquer une progression rapide : l.13 : « enflammé » l.15 : il s’avance « je m’avançais » puis il parle l.17 : « je lui demandai » Ensuite, il lui fait comprendre son amour : l.22 : « je lui parlai d’une manière qui lui fit comprendre mes sentiments » puis il combat la décision des parents. l.26 : « je combattis la cruelle intention de ces parents » Enfin, il lui promet de lui sacrifier sa vie pour elle. l.36 : «

moines ascétiques, nous revendiquerons à chaque fois que faire se peut, notre condition humaine avec ses travers et ses joies, avec ses faiblesses et ses forces, et nous affirmerons avec toute la pudeur qu’il convient, notre foi en l’homme et notre amour de nos semblables. D'ailleurs, ceux qui ne voient dans René Guénon, qu'une sorte de quaker ascétique, pourfendeur de tout ce qui n'est pas la froide rigueur vedantine, oublient qu’il a épousé sa seconde femme à l'âge de 48 ans et lui a fait quatre

pas que reproduire la réalité dans le roman, cette reproduction ne peut être fidèle. Balzac fait la peinture de la bourgeoisie du XIXème à travers sa perception et sa connaissance de la société. La reproduction du réel passe alors par le filtre du regard et de l’imagination du créateur. Afin de reproduire le monde et l’homme avec le plus d’exactitude possible, le romancier doit donc créer une « illusion » de la réalité. Il faut rendre « vrai » ce qui est fictif. L’univers romanesque