Fées Ont Soif

dramatique du contexte social de l’époque. Michel Tremblay, dans la pièce Les belles-sœurs (1968), a su démontrer le côté féministe du nationalisme en abordant le sujet avec ironie. Tandis que Denise Boucher, a permis de souligner, dans son œuvre Les fées ont soif (1978), l’appropriation et la transformation du vocabulaire par la féminisation poétique. C’est dans ce sens où nous analyserons l’aliénation des femmes que ces deux auteurs dénoncent. Dans un premier temps, il sera question d’abdication et de

 En 1978, au lendemain de la Révolution Tranquille, Denise Boucher scandalise le théâtre québécois. Dans le texte de sa pièce Les fées ont soif, l’auteure dénonce l’aliénation des femmes de façon plutôt choquante. Plus de quarante ans ce sont écoulées et la pièce est toujours d’actualité. La mise en scène d’Alexandre Fecteau, présentée à la Bordée, accentue la signification du texte en mettant l’emphase sur la façon dont les personnages sont interprétés par les comédiennes ainsi qu’en leur attribuant

des femmes de vivre: « J'veux voir le jour s'lever sur moi, m'nourrir de moi et puis de joies, je ne veux plus chercher la mort. » (p.59) Voici six vers tirés de la Chanson de Quittance. Débutant avec une personnification, cet extrait démontre une soif de vie et de lumière qui porte la femme à quitter son mari, à la recherche du bonheur. Denise Boucher propose donc aux femmes de se lever et de faire leurs chemin. Ainsi, les grandes dénonciations de l'auteure aboutissent à l'idée que les femmes devraient

la condition de la femme. C’est justement dont il est question dans À toi, pour toujours, ta Marie-Lou de Michel Tremblay (1971) et les fées ont soif de Denise Boucher (1978). Dans les deux œuvres, les femmes ne sont pas bien considérés par les hommes. Malgré tout, elles se remettent en questions de façons différentes. Ceci permet d’expliquer que les fées ont soif de Denise Boucher est un texte féministe, ce qui n’est pas le cas pour à toi, pour toujours, ta Marie-Lou de Michel Tremblay. Dans ces

Dissertation sur Les belles sœurs et Les fées ont soif Tout d’abord, les femmes de Tremblay sont victimes des mêmes carcans de mères et épouses que dans la pièce de Denise Boucher, car la vie quotidienne a un impact de possession sur celles-ci. Menant des vies lourdes et redondantes, ces femmes ont le sentiment d’être enfermées en tant que mère, pour assurer le bien être des autres. Dans la pièce, «Les fées ont soif», Marie incarne seulement la mère et voici comment ces états d’âmes sont traduis

a écrit deux pièces de théâtre, Les divines en 1996 mais c’est toutefois Les fées ont soif qui reste gravée dans l’histoire pour de nombreuses raisons. Tout d’abord, il s’agit d’une des pièces féministe des années 1970 la plus connue et qui a eu le plus d’influence. Son œuvre est révolutionnaire et très choquante, car elle mène à un débat de société : la place de la femme et les relations hommes-femmes. Les fées ont soif est mémorable aussi grâce à l’émoi de sa représentation. Denise Boucher a mis

détestent. Bref, l'omniprésence de la religion idéalise l'image de la femme, qui reste ensuite vouée à répondre à cette morale castratrice, ce qui peut être comparé à certaines situations dans l'oeuvre Maria Chapdelaine.   D’autre part, dans Les fées ont soif et Les belles sœurs, certaines femmes sont victimes du même carcan de putain par leur difficulté d’intégration à la conformité de l’image de la femme. Denise Boucher tente de montrer une femme qui réalise sa difficulté d’intégration à une identité

personnages s’opposent par fidélité. Par exemple, Titania, la reine des fées, ne se laisse pas emporter par la jalousie d’Obéron, le roi des elfes, qui cherche sans cesse à lui prendre son page, l’enfant indien. Titania reste fidèle à la mère du jouvenceau qui l’idolâtrait : « Mais [cette adoratrice] était mortelle, et elle est morte de cet enfant; et [Titania] élève cet enfant pour l’amour d’elle; et, pour l’amour d’elle, [la rien des fées] ne veu[t] pas [s]e séparer de lui. » ([3, 1], p.131) Titania se

robinetLa fée du robinet Il était une fois une fée, une gentille petite fée, qui vivait dans une source, pas très loin d'un village Vous savez, n'est-ce pas, que la Gaule autrefois n'était pas chrétienne, et que nos pères les Gaulois adoraient les fées. A cette époque, les gens de ce village adoraient cette fée-là. Ils portaient à la source des fleurs, des gâteaux et des fruits, et même, les jours de fête, ils mettaient leurs plus beaux habits pour y venir danser. Et puis un jour, la Gaule devint

renforce le désir d'ailleurs. Il pense donc à l'Orient pour s'évader de son quotidien. Dans la deuxième partie du poème, Victor Hugo rêve d'Orient. Il emploie des mots évoquant l'Orient comme « mauresque » (v. 10), « génies » (v. 13), et « palais de fées » (v. 17). Cette partie est beaucoup plus gaie que la précédente. Comme il ne supporte plus l'Occident, il donne une image féerique, « magique » (v. 15) à L'Orient alors même qu'il n'y est jamais allé. Dans cette partie la lumière a remplacé le brouillard