Guillaume Apollinaire Automne Malade

Alcools de Guillaume Apollinaire ! ! Spécificités d’Alcools (42 poèmes écrits entre1898 et 1912) - le recueil est divisé en 2 parties (d’après les analyses de Michel Décaudin) : 1) de « Zone » à « Tzigane » et 2) de « L’ermite » à « Vendémiaire » - 5 sous-divisions selon l’année de rédaction des poèmes : 1) 1898-1901 2) La période des « Rhénanes » - 1901-1992 3) La période du « Mal-Aimé » - 1902-1905 4) La période de 1905 à 1908 qu’on pourrait qualifier comme « néo-symboliste » 5) Le « retour à

DissertationDISERTATION: Le vrai nom d'Apollinaire (1880-1918), Wilhelm Apollinaris de Kostrowitsky, transformé en Guillaume Apollinaire dès le début de sa carrière littéraire, exprime le caractère cosmopolite de l'auteur dès sa jeunesse: il en tirera conscience de la diversité et instabilité. Après avoir été précepteur et employé de banque, il intègre à Paris le cénacle (réunion d'un petit nombre d'intellectuels, d'artistes) de l'avant-garde culturelle. La fréquentation des artistes cubistes tels

la tradition poétique A . Des topoï classiques Automne : - « Automne » - « Rhénane d’automne » - « Automne malade » - « Colchiques » Tempus fugit – vita flumen: • topos très utilisé par les auteurs de la Pleïdade (cf : « je n’ai plus d’os » de Ronsard ) • l’élément liquide qui s’écoule → « Le pont Mirabeau » « sous le pont Mirabeau coule la seine / […] Les jours s’en vont je demeure » + octosyllabe = forme classique • Chez Apollinaire, le temps est linéaire et fatal → « sous » regard

Premier mai Tout conjugue le verbe aimer. Voici les roses. Je ne suis pas en train de parler d’autres choses. Premier mai ! l’amour gai, triste, brûlant, jaloux, Fait soupirer les bois, les nids, les fleurs, les loups ; L’arbre où j’ai, l’autre automne, écrit une devise, La redit pour son compte et croit qu’il l’improvise ; Les vieux antres pensifs, dont rit le geai moqueur, Clignent leurs gros sourcils et font la bouche en coeur ; L’atmosphère, embaumée et tendre, semble pleine Des déclarations

bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. (Arthur Rimbaud, Le dormeur du val)

Commentaire Littéraire« Automne Malade » ; G.APOLLINAIRE Guillaume Apollinaire est un écrivain français du XX siècle né en 1880 et- mort en 1918. Il est surtout poète et est connu pour la publication de deux ouvrages majeurs : Alcools , publié en 1913 et Calligramme, publié en 1918. Le texte que nous allons étudier provient du recueil d'Alcools et s'intitule « Automne Malade ». L'auteur y aborde des thèmes comme les saisons ou bien la nature. Nous pouvons nous demander quel « message » le poète

l’auteur: Guillaume Apollinaire (=son nom d’usage) est né à Rome en 1880 d’une mère polonaise et d’un père italien qui ne l’a pas reconnu. En 1899, il commence à écrire ses premiers poèmes après son emménagement à Paris où il est employé de banque afin de subvenir financièrement à ses besoins. En 1901, il séjourne en Allemagne en tant que précepteur de la vicomtesse de Milhau et tombe amoureux de Annie Playden, la gouvernante. En 1902, il publie son premier poème qu’il signe Guillaume Apollinaire en référence

verts tamariniers,
 Qui circule dans l'air et m'enfle la narine, 
Se mêle dans mon âme au chant des mariniers. Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire LE TEMPS QUI PASSE Automne malade Automne malade et adoré Tu mourras quand l'ouragan soufflera dans les roseraies Quand il aura neigé Dans les vergers Pauvre automne Meurs en blancheur et en richesse De neige et de fruits mûrs Au fond du ciel Des éperviers planent Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines Qui n'ont jamais aimé

Dissertation : Guillaume Apollinaire est un poète critique d’art, ami des peintres, déjà célèbre lorsque son recueil Alcools est publié en 1913. D’ailleurs, Alcools est l’un des recueils les plus marquants de la poésie du XXème siècle, de part un savant mélange entre tradition et modernité poétique. Pour le poète, la quête de l’invention et la surprise sont primordiales à sa création littéraire, c’est d’ailleurs ce qu’il affirme dans

penserai rien : Mais l’amour infini me montera dans l’âme, Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien, Par la Nature, heureux comme avec une femme. Guillaume Apollinaire (1880 – 1918) Automne malade Automne malade et adoré Tu mourras quand l'ouragan soufflera dans les roseraies Quand il aura neigé Dans les vergers Pauvre automne Meurs en blancheur et en richesse De neige et de fruits mûrs Au fond du ciel Des éperviers planent Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines