Incipit Salammbô

peintre. La pose qui consiste à représenter le personnage le buste en avant et de trois quarts, la disproportion entre ce même buste rapetissé et le visage épanoui et rieur créent un effet réaliste. VERS LE BAC Question sur un corpus Les deux incipits de Scarron et de Diderot jouent sur une certaine provocation du lecteur. Les premières lignes remettent en question les conventions d’un romanesque qui s’éloignerait de la réalité. Ainsi, Scarron parodie le langage précieux qui use d’un détour

peintre. La pose qui consiste à représenter le personnage le buste en avant et de trois quarts, la disproportion entre ce même buste rapetissé et le visage épanoui et rieur créent un effet réaliste. VERS LE BAC Question sur un corpus Les deux incipits de Scarron et de Diderot jouent sur une certaine provocation du lecteur. Les premières lignes remettent en question les conventions d’un romanesque qui s’éloignerait de la réalité. Ainsi, Scarron parodie le langage précieux qui use d’un détour

(Marianne,! constamment! maintenue! à! l’état! de! mineure,!dans!La$Vie$de$Marianne,!ou!Suzanne,!vouée!à!la!clôture,!dans!La$Religieuse)!:! on! parle! ici! des! présupposés! de! l’histoire.! La! construction! des! romans! de! Zola,! qui! posent!dans!leur!incipit!le!décor!social!du!roman!—!Gervaise!à!sa!fenêtre!voyant!arriver! les! mouvements! pendulaires! des! ouvriers! déferlant! dans! Paris,! Etienne! Lantier! traversant! le! désert! des! champs! de! betteraves! apercevant! les! lumières! chtoniennes! issues

peut aussi bien tenir en un adjectif (la maison blanche de Genette) qu'en une centaine de page. Une description ne comporte pas de limites a priori, d'où un risque de vertige du descriptif, qu'on a parfois reproché à Flaubert, particulièrement dans Salammbô. La description doit trouver des moyens de se limiter et de se structurer. III.1. Description, caractérisation, sélection Contrairement aux ambitions parfois affichées par un réalisme naïf, la description ne saurait ni être exhaustive, ni être

spiritualiste (« âme », « sacrée », « sacrée ») au profit de l’univers social profane. Le style est élevé, voire noble. Son travail est sensible dans le jeu des sonorités (cf. le coulé de la deuxième phrase truffée d’allitérations en l succédant à un incipit marqué par les s), les effets rythmiques produits par les constructions parallèles « sacrée comme la nature [...] nécessaire comme la société même », anaphore (« voyez [...] voyez »), périphrase (« cet art heureux qui... »), amplification de la

est une femme provocatrice (l. 17-18), qui sait utiliser ses charmes pour faire céder son interlocuteur. Elle utilise même le chantage : J’offrirai à ton officier d’aller chez Dorothée (l. 15-16). Pour aller plus loin 9. Recherche. G. Flaubert, Salammbô ; compositeur : E. Reyer ; librettiste : C. du Locle. P. Mérimée, « Carmen » ; compositeur : G. Bizet ; librettiste : H. Meilhac et L. Halévy. É. Zola, Thérèse Raquin ; compositeur : T. Picker ; librettiste : G. Scheer. V. Hugo, Quatre-vingt-treize

54 CNED ¨ Une introduction ¨ Un retour en arrière ¨ Une seconde histoire racontée par un personnage ¨ Un récit dans le récit SECONDE – FRANÇAIS SÉQUENCE 3 ᕤ Une ellipse est : ¨ Un événement raconté à l’avance ¨ Un incipit ¨ Un retour en arrière ¨ Un moment de l’histoire passé sous silence ᕥ L’essentiel de l’intrigue du Colonel Chabert se déroule pendant : ¨ La Restauration ¨ La Monarchie de juillet ¨ L’Empire ¨ Le Directoire ᕦ Le Colonel Chabert

détournement de la mimesis à la gloire de la semiosis19 ». C’est l’œuvre en soi et sa composition qui retiennent toute l’attention de Flaubert. De ce pur souci du style, de la forme, découle une œuvre comme dumas-00498644, version 1 - 8 Jul 2010 Salammbô où la psychologie demeure inexistante. Pour lui, le plus beau livre est nécessairement le plus vrai, celui qui « représente » le mieux alors que le livre le plus vrai ne serait pas le plus beau. Il rêve ainsi d’un «style qui serait rythmé comme le