Ionesco Liberté

L’arrivée du mouvement anticonformiste, le «nouveau théâtre», concept sens dessus dessous, nous laisse perplexe. Quelles sont les véritables intentions de l’auteur? Ceci s’applique sans aucun doute à l’œuvre, La Cantatrice chauve, signé Eugene Ionesco, l’un des maîtres du théâtre absurde. A priori, il nous est impossible de prendre cette pièce au premier degré, car même le titre de celle-ci nous envoie vers une fausse piste! À ce propos, afin d’analyser et critiquer objectivement La Cantatrice

une accumulation de procédés littéraires, comme dans Lorenzaccio, mérite d'être étudié. Les metteurs en scène rencontrent aussi quelques pour certaines pièces. Notamment pour les pièces modernes du théâtre de l'absurde, comme Rhinocéros d'Eugène Ionesco. Une des scènes de la pièce nécéssite la présence d'une rue peuplée de milliers de rhinocéros. D'autres pièces modernes ou plus anciennes, dont les auteurs de sont libérés des règles classiques, font intervenir animaux, objets sordides, etc. Les metteurs

des dadaïstes et des surréalistes, influencés par les théories existentialistes d’Albert Camus et de Jean-Paul Sartre, les dramaturges de l’absurde voyaient, selon le mot d’Eugène Ionesco, « l’homme comme perdu dans le monde, toutes ses actions devenant insensées, absurdes, inutiles ». Rendu célèbre par Eugène Ionesco (la Cantatrice chauve, 1951 ; Rhinocéros, 1959) et par Samuel Beckett (En attendant Godot, 1952), le théâtre de l’absurde tend à éliminer tout déterminisme logique, à nier le pouvoir

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révolution de soleil » d'après Aristote et de 12 à 30 heures selon les théoriciens. L'idéal du théâtre classique veut que le temps de l'action corresponde au temps de la représentation. C'est Racine qui s'en est le plus approché, dans Athalie. Eugène Ionesco l'a également fait dans La Cantatrice chauve : même si elle est vue par l'auteur comme une anti-pièce elle en respecte paradoxalement l'unité de temps. En un lieu : l'unité de lieu Toute l'action doit se dérouler dans un même lieu (un décor de

Eugène Ionesco (1909-1994) Le Roi se meurt (1962), fin de la pièce. Marguerite : (…) Je te guide, n'aie pas peur. (Elle le guide en le tenant par la main sur le plateau.) N'est-ce pas que tu peux, n'est-ce pas que c'est facile? J'ai aménagé une pente douce. Plus tard elle sera plus dure, cela ne fait rien, tu auras repris des forces. Ne tourne pas la tête pour regarder ce que tu ne pourras plus jamais voir, concentre-toi, penche-toi sur ton cœur, entre, entre, il le faut. Le roi, les yeux fermés

La Cantatrice chauve, Ionesco La Cantatrice chauve est une pièce de théâtre du dramaturge franco-roumain Eugène Ionesco et représentée pour la première fois en 1950. Elle est considérée comme une des pièces les plus emblématiques du théâtre de l’absurde, genre apparu après la seconde guerre mondiale en France et qui veut rompre avec le théâtre hérité du passé. (Autres auteurs : Beckett, Genet…) L’extrait étudié met en scène le couple Martin, deux personnages dont la relation est confuse.

Le roi se meurt, Ionesco. Auteur Eugène Ionesco est né en 1912 en Roumanie. Son père est un avocat roumain et sa mère est française. Il passe son enfance en France jusqu’à l’âge de treize ans. Puis en raison du divorce de ses parents, il retourne à Bucarest vivre avec son père. Il réalise de brillantes études secondaires, puis poursuit ses études supérieures et devient professeur de français. Sa première pièce, La Cantatrice Chauve est créée en 1950. La pièce qui subvertit les conventions dramatiques

mis en scène dans ces extraits. Ces trois extraits de pièces de théâtre présentent des personnages en situation d’apprentissage: Monsieur Jourdain, dans la pièce de Molière Le Bourgeois Gentilhomme, écrite en 1670, l’Elève, dans la pièce d’Eugène Ionesco, La Leçon, écrite en 1951, et Rose, dans la pièce de Georges Feydeau, On purge bébé, écrite en 1910. Ces personnages vont au cours de l’extrait apprendre quelque chose : les différentes prononciations des voyelles et consonnes pour Monsieur Jourdain

d’avant-garde. Inspirés par Alfred Jarry (Ubu Roi), les dadaïstes et les surréalistes, les dramaturges de l’absurde voient « l’homme comme perdu dans le monde, toutes ses actions devenant insensées, absurdes, inutiles ». Ce courant rendu célèbre par Eugène Ionesco (La cantatrice chauve, Rhinocéros) Arthur Adamov (l’Invasion, le Professeur Taranne) et Samuel Beckett (En attendant Godot) tend à éliminer toute logique des pièces en contestant notamment la faculté de pouvoir communiquer. Ce mouvement connaît son