Jacquerie

l’histoire, de Guy Debord, La Société du Spectacle, 3e édition (1992) 51 même que « le mode de production asiatique », comme Marx le constatait ailleurs, a conservé son immobilité en dépit de tous les affrontements de classes, de même les jacqueries de serfs n’ont jamais vaincu les barons, ni les révoltes d’esclaves de l’Antiquité les hommes libres. Le schéma linéaire perd de vue d’abord ce fait que la bourgeoisie est la seule classe révolutionnaire qui ait jamais vaincu ; en même temps qu’elle

d'extermination (aux temps bibliques), guerre d'anéantissement (thermonucléaire). La guerre totale serait née de la Révolution, toutes les classes sociales étant touchées (et non seulement les pauvres). - Guérilla : forme ancienne de guerre (Les jacqueries) de harcèlement, mais qui a pris une importance stratégique aux temps modernes (décolonisation, socialisme).  FONCTIONS DE LA GUERRE  - processus de "rééquilibrage démo-économique" - fonction économique - fonction politique - fonction sociologique

brefs intervalles par l'émeute et les armes. Or ces révoltes de la faim ont été très nombreuses dans les villes et les campagnes dans tout le xvii e siècle français qui a connu non seulement comme l'Allemagne du xvie ses guerres des paysans et ses jacqueries, mais aussi des émeutes urbaines ; la répression de ces soulèvements a été impitoyable. On vit alors à quoi servaient le roi, et le pouvoir absolu, et l'appareil d'État, et de quel côté se rangeaient ces fameuses « puissances » qui occupaient le

agricoles: on a bâti des défenses, on a créé des lacs de stabilité artificielle, on a cherché à détourner des courants, mais toujours, au moment des marées hautes, ces murailles de sable se sont effondrées dans le fracas d’émeutes de la faim et 28 de jacqueries agricoles. » Philippe Chalmin L'instabilité des marchés agricoles est la règle, et la stabilité l'exception. En effet, sur le marché, le prix du blé est le résultat de la confrontation d'une offre et d'une demande de 27 28 Ibid, p. 91. Chalmin

habitation en pierre de taille». C’est donc un homme influent, hautain et déplaisant : «Rien n’était laid comme cet homme important, ayant de l’humeur et croyant pouvoir la montrer.» (page 69). Et sa position est si solide que, si peu de temps après les jacqueries de la Révolution, lorsqu'il passe dans la grande rue de Verrières, les paysans le saluent avec respect. Stendhal épingle encore : sa grossièreté (« la plus brutale insensibilité à tout ce qui n’était pas intérêt d’argent, de préséance ou de croix

germinal an II. Certaines familles ont accueilli ces fédéralistes compromis, ou même des prêtres catholiques traqués par les déchristianisateurs. La population cévenole ne s’est guère émue que lorsqu’elle a estimé la Révolution en péril. Deux « jacqueries patriotes » s’en sont prises aux châteaux et aux signes et papiers nobiliaires : en décembre 1791 dans la région de Saint-Germain-de-Calberte, dont le seigneur, le comte de Saillans, a participé aux camps royalistes de Jalès (dans l’Ardèche) ; en

buveurs d’Holbein remplissent leurs coupes avec une sorte de fureur pour écarter l’idée de la mort qui, invisible pour eux, leur sert d’échanson. Les mauvais riches d’aujourd’hui demandent des fortifications et des canons pour écarter l’idée d’une jacquerie que l’art leur montre, travaillant dans l’ombre, en détail, en attendant le moment de fondre sur l’état social. L’Église du Moyen Âge répondait aux terreurs des puissants de la terre par la vente des indulgences. Le gouvernement d’aujourd’hui calme

commerçants. La encore l’interprétation est complexe, parce que l’on peut parfaitement en faire l’interprétation faite par le régime impérial. Mais Vigier déconstruit les interprétations faites à l’époque. Pour les bonapartistes, il s’agissait d’une Jacquerie paysanne fomentée par les républicains. Pour les républicains, il s’agissait d’une lute constitutionnelle pour les droits. Pour Vigier, ce n’est ni l’un ni l’autre. En effet, on se rend compte que les paysans ne connaissaient pas tellement le droit

campagne : on l’a appelé la grande peur. Les évènements de Paris ont donnés lieur à des rumeurs dans les campagnes. Les paysans vont avoir peur de troubles et vont se rassembler et s’armer. Dans certaines régions, cette peur collective va dégénérer en jacqueries : les paysans vont piller les châteaux, tuer des seigneurs, etc. Ces troubles vont inquiéter les bourgeois qui craignent pour leurs propriétés à la campagne. Cette peur qui gagne les bourgeois va gagner l’assemblée nationale elle-même, composée

germinal an II. Certaines familles ont accueilli ces fédéralistes compromis, ou même des prêtres catholiques traqués par les déchristianisateurs. La population cévenole ne s’est guère émue que lorsqu’elle a estimé la Révolution en péril. Deux « jacqueries patriotes » s’en sont prises aux châteaux et aux signes et papiers nobiliaires : en décembre 1791 dans la région de Saint-Germain-de-Calberte, dont le seigneur, le comte de Saillans, a participé aux camps royalistes de Jalès (dans l’Ardèche) ; en