La Duchesse de Langeais

noblesse, Madame de Bargeton, comme, à vingt et un ans, comme Balzac s’était intéressé à des femmes de l’aristocratie, rêvant dès l’âge de vingt ans de conquérir une duchesse, parce qu’elles étaient riches d’un passé dont il pouvait se nourrir ; il avait rencontré Mme de Berny, qui était âgée de vingt-deux ans de plus que lui, puis la duchesse d’Abrantès, enfin Mme de Castries. Ces amours avaient déjà été le thème du “Lys dans la vallée” (1835) où Mme de Mortsauf semble bien avoir le mieux hériter de la

noblesse, Madame de Bargeton, comme, à vingt et un ans, comme Balzac s’était intéressé à des femmes de l’aristocratie, rêvant dès l’âge de vingt ans de conquérir une duchesse, parce qu’elles étaient riches d’un passé dont il pouvait se nourrir ; il avait rencontré Mme de Berny, qui était âgée de vingt-deux ans de plus que lui, puis la duchesse d’Abrantès, enfin Mme de Castries. Ces amours avaient déjà été le thème du “Lys dans la vallée” (1835) où Mme de Mortsauf semble bien avoir le mieux hériter de la

croyait entendre la conversation de cette femme avec les fleuristes. - Madame, rien ne va mieux aux brunes, les brunes ont quelque chose de trop précis dans les contours, et les marabouts prêtent à leur toilette un flou qui leur manque. Madame la duchesse de Langeais dit que cela donne à une femme quelque chose de vague, d’ossianique et de trèscomme il faut. - Bien. Envoyez-les moi promptement. Puis la dame tourna lestement vers la rue de Ménars, et rentra chez elle. Quand la porte de l’hôtel où elle demeurait

«Pourquoi cette nuit ne s’immobilise-t-elle pas?» (page 220) pourrait être une transposition prosaïque des vers de Lamartine dans ‘’Le lac’’ : «Je dis à cette nuit : ‘’Sois plus lente’’ ; et l'aurore Va dissiper la nuit.» - Dans «la duchesse de Langeais, l’héroïne de Balzac, de Zola, de Cyrano de Bergerac, du barbier de Séville» (page 361), la première indication est la seule exacte avant un dérapage dans la cocasserie. - La «course au bonheur» que Chamomor fait miroiter à Bérénice (page

instruments de l'ascension sociale. Comme Honoré de Balzac, Marcel Proust a su créer un monde imaginaire, peuplé de personnages devenus aujourd'hui des types sociaux ou moraux. Comme Le Père Goriot, Eugénie Grandet, La Duchesse de Langeais ou Vautrin chez Balzac, Madame Verdurin, la duchesse de Guermantes, Charlus ou Swann sont, chez Proust, des personnages en lesquels s'incarnent une caractéristique particulière : ambition, désintéressement, suprématie mondaine, veulerie3,4,5. L'amour et la jalousie

aura beau exercer ses talents de bourreau, l'amour liant ses victimes ne mourra jamais, et les éternels battements de leurs cœurs sont là pour le lui rappeler. La même année, le public découvre aussi La nuit fantastique de Marcel L’Herbier, La duchesse de Langeais de Jacques de Baroncelli, La symphonie fantastique de Christian-Jaque, ou Mariage de chiffon et Lettre d'amour, tous deux signés par Claude Autant-Lara. Un an plus tard, en 1943, Serge de Poligny réalise Le baron fantôme, et Jean Delannoy présente

obscure, sage, et à moi. Oh ! si vous l’aviez vue, il y a huit ans : mince et nerveuse, le teint doré d’une Andalouse, comme on dit, les cheveux noirs et luisants comme du satin, un œil à longs cils bruns qui jetait des éclairs, une distinction de duchesse dans les gestes, la modestie de la pauvreté, de la grâce honnête de la gentillesse comme une biche sauvage. Par la faute du sieur Hulot, ces charmes, cette pureté, tout est devenu piége à loup, chatière à pièces de cent sous. La petite est la reine

obscure, sage, et à moi. Oh ! si vous l’aviez vue il y a huit ans : mince et nerveuse, le teint doré d’une Andalouse, comme on dit, les cheveux noirs et luisants comme du satin, un œil à longs cils bruns qui jetait des éclairs, une distinction de duchesse dans les gestes, la modestie de la pauvreté, de la grâce honnête, de la gentillesse comme une biche sauvage. Par la faute du sieur Hulot, ces charmes, cette pureté, tout est devenu piège à loups, chatière à pièces de cent sous. La petite est la reine

croyait entendre la conversation de cette femme avec les fleuristes. − Madame, rien ne va mieux aux brunes, les brunes ont quelque chose de trop précis dans les contours, et les marabouts prêtent à leur toilette un flou qui leur manque. Madame la duchesse de Langeais dit que cela donne à une femme quelque chose de vague, d'ossianique et de très−comme il faut. − Bien. Envoyez−les moi promptement. Puis la dame tourna lestement vers la rue de Ménars, et rentra chez elle. Quand la porte de l'hôtel où elle demeurait

croyait entendre la conversation de cette femme avec les fleuristes. - Madame, rien ne va mieux aux brunes, les brunes ont quelque chose de trop précis dans les contours, et les marabouts prêtent à leur toilette un flou qui leur manque. Madame la duchesse de Langeais dit que cela donne à une femme quelque chose de vague, d'ossianique et de très comme il faut. - Bien. Envoyez-les-moi promptement. Puis la dame tourna lestement vers la rue de Ménars, et rentra chez elle. Quand la porte de l'hôtel où elle demeurait