La Faux Monnayeurs

étaient jetés du haut d'une falaise. Sous l'Ancien Régime la pendaison était l'exécution la plus courante, l'exécution à l'épée était réservée à la noblesse. L'écartèlement était réservé pour les hautes trahisons et l'eau bouillantes pour les faux monnayeurs (фальшивомонетчики). Il y avait également la fusillade ou appelé encore le peloton d'exécution (отряды для расстрела). En 1792 : un décret défini la guillotine comme seul moyen d'exécution, à l'exception de la fusillade dans les circonstances

le premier se trouvent un évêque et trois religieux : il s'agit d'un autre Bégon, évêque de Clermont, et ses trois neveux qui avaient pillé le trésor de Conques. Plus à droite, un hérétique allongé à la poitrine écrasée par un livre. Enfin, un faux-monnayeur se fait couler de l'or dans la gorge. Au niveau inférieur, on voit un roi nu et un ivrogne pendu par les pieds. La diversité des personnages présentés montre que la damnation n'épargne aucun pécheur, quelle qu'ait été sa puissance sur la Terre

c’est moi » disait Flaubert. La voix de l’auteur se fait d’ailleurs souvent entendre. Dans les Souffrances du jeune Werther de Goethe par exemple ou dans Voyage au bout du monde dans lequel Céline par de sa propre expérience. Aussi, dans Les Faux monnayeurs, Edouard semble être le double de Gide, l’auteur : « Mais dès qu’il faut les vêtir, (…) leur inventer des parents, une famille, des amis, je plie boutique. Je vois chacun de mes héros (…), orphelin, fils unique, célibataire et sans enfants ».

il n'y a aucune marque affective, de plus l'utilisation de l'article indéfini "un" est assez péjoratif. On ne peut pas individualiser cet homme, ni définir son lien avec le narrateur-personnage. André Gide écrit d'ailleurs, dans le Journal des Faux-Monnayeurs, que : " les personnages demeurent inexistants aussi longtemps qu'ils ne sont pas baptisés ". Elle ne pose pas son identité. Annie Ernaux se pose comme observateur d'elle-même, elle décrit plus qu'elle ne narre. Elle semble être presque étrangère

L’adolescent enfin, est très sensible au groupe qu’il se choisit et dans lequel il éprouve le besoin de s’intégrer. S’il veut conserver son libre-arbitre et sa lucidité, il doit apprendre à ne pas se laisser manipuler. André Gide, dans son roman Les Faux-monnayeurs, suit le destin, dans une pension parisienne, d’un groupe d’adolescents, tombés sous la coupe de l’un d’entre eux. Ghéridanisol est pervers et malfaisant. Il profite de son ascendant moral sur ses camarades pour les convaincre de pousser le jeune

et de bien d'autres. Au registre inférieur, arbalète et masse d'arme, prolongent la violence et s'opposent aux élus désarmés et solidaires ! . LE FAUX-MONNAYEUR Lors du moulage du tympan pour les monuments français au Palais de Chaillot, qu'elle ne fut pas la surprise de découvrir, gravé à l'intérieur du cylindre que tient le faux-monnayeur : CUNEUS. Ce coin désigne le poinçon qui sert à authentifier le métal précieux mais qui a été utilisé en contrefaçon par le faussaire. Le feu prépare le

1. Crime et châtiment – Dostoïevski 2. Madame Bovary – Flaubert 3. Guerre et paix – Tolstoï 4. Le journal d’un curé de campagne – Bernanos 5. Les liaisons dangereuses – Laclos 6. Les faux monnayeurs – Gide 7. Le maître et Marguerite – Boulgakov 8. Le lys dans la vallée – Balzac 9. La pitié dangereuse – Zweig 10. Portrait de femme – James 11. Quatre-vingt-treize – Hugo 12. Le choix de Sophie – Styron 13. L’éducation sentimentale – Flaubert 14. Belle du seigneur – Cohen 15. L’idiot – Dostoïevski 16

véracité de la parole et de la conduite. » Cette affirmation n’est pas nouvelle. Ne pas mentir, ne pas faire de fausses promesses ou de faux témoignages font partie des commandements les plus anciens. Promettre sans tenir, c’est abuser de la bonne foi de l’autre et léser la confiance qui doit exister entre des semblables. Le menteur se sert des mots comme le faux-monnayeur de pièces falsifiées. C’est un acte grave. Pensons à l’importance du serment. Jurer est un acte solennel. Gernet rappelle que ce moment

descend pour payer l’addition tandis que d’Artagnan et son laquais étaient près de la porte de la rue. Après avoir donné 2 pistoles à l’hôte, celui-ci affirme que les pièces sont fausses et qu’il va le faire arrêter, lui et son laquais, comme faux monnayeur. Au même moment, 4 hommes armés se précipitent dans la pièce et se jettent sur Athos. Sans craindre le pire Athos cri à d’Artagnan de partir qu’il va les rejoindre après avoir combattu. Les deux fidèles durent terminer la route seule jusqu’à

perdu, 1913-1927), et André Gide, également poète (Les Nourritures terrestres, 1895) et autobiographe (Si le grain ne meurt, 1920-1924) qui met en scène l'acte gratuit (Les caves du Vatican, 1914) et qui transforme la structure narrative dans Les Faux-monnayeurs (1925). Ce questionnement psychologique va déboucher à la génération suivante sur le sentiment de l'absurde avec le personnage de Meursault dans L'Étranger (1942) d'Albert Camus ou le Roquentin de La Nausée (1938) existentialiste de Jean-Paul