La Laideur Dans Une Charogne

errabunda »3) Le travail poétique : Le travail des vers, des sons, du rythme pour sublimer la laideur. Voir synthèse sur la mission du poète. Lire le poème « Le Soleil » (le poète est comme le soleil « qui ennoblit le sort des choses les plus viles »)Le mythe de Memnon (Spleen) : la pierre devient chant, « la voix argentine » pour rappeler le paradis de l’enfance…« Une Charogne » : poème emblématique du travail de transfiguration3ème partie : une esthétique de la tension1) La beauté

Baudelaire décide en 1855 d’intitulé son recueil « Les Fleurs du Mal ». Ce titre correspond bien à l’essence de ses poèmes. En effet cela signifie qu’il extrait une certaine beauté du mal, ce qui peut paraître paradoxal. Par exemple dans son poème « Une charogne » il fait jaillir d’un corps en décomposition une véritable leçon de vie. Il débute son recueil par un poème : « Au lecteur », dans lequel il fait une sorte de préparation à la lecture de son œuvre en faisant prendre conscience au lecteur de

Saillot 1G2Cyprien Baudelaire se considère comme un alchimiste qui transforme la laideur du réel en beauté : « J’ai pétri de la boue et j’en ai fait de l’or » écrit il dans son poème « Orgueil ». Le poète, le peintre, comme le romancier se doit de décrire et faire la lumière sur ce qui se cache au fond de chaque personne mais ne peut pas se voir à première vue pour en dévoiler le mystère et la phosphorescence, c’est-à-dire la propriété que possèdent certains corps d’émettre de la lumière dans l’obscurité

exalte des valeurs morales, ou simplement humaines? Plan :Le texte poétique peut sans aucun doute entrer en résonance avec la beauté du monde qu’il lui appartient de célébrer mais ne peut limiter ainsi son champ d’investigation : tout et jusqu’à la laideur peut être exploré par le poète. Reste que « la sorcellerie évocatoire » du texte poétique se joue peut-être ailleurs que dans le rapport du texte à son sujet. I-La beauté du texte poétique peut naître du sujet dont il traite : le poète entre en

l’apparence physique d’une jolie femme va avec le temps se transformer en une charogne. Tout d’abord, Baudelaire utilise la comparaison pour illustrer à sa bien-aimée que la vie finit toujours par la putréfaction. Cet extrait le démontre clairement : « Et pourtant vous serez semblable à cette ordure, ». Cette comparaison consiste à rapprocher, à l’aide du mot de comparaison semblable, les deux éléments principaux du poème : la charogne et la belle femme. Le fait de comparer la femme à une ordure qui se détériore

mais il n'est en rien astreint à copier le réel * 1) il peut interpréter, ajouter, modifier, répondre à des critères ou des canons particuliers (cf la sculture grecque classique ou les portraits royaux) * 2) il peut monter la laideur (Une charogne de Baudelaire dans les fleurs du mal, une nature morte montrant une raie découpée, selon Chardin) * 3) les tendances actuelles de l'art plastique sont à l'abstraction et au non-figuratif (P.Soulages, I.Klein), à l'art conceptuel et aux

poésie éloigne également la plupart du temps l’auteur d’une situation personnelle douloureuse, en la disant et en la sublimant comme le faisaient ces auteurs : - « Notre vie » d’Eluard, dans lequel ce dernier évoque la perte d’un être cher. - « Une charogne » de Baudelaire La poésie nous éloigne d’un monde hostile, de la nature et de la condition humaine qui provoque la crainte du poète. En effet les poètes s’adonnent à exprimer leur éloignement du monde et de sa réalité souvent qualifiée de malsaine

contraste qui s’exprime dans l’alliance determes contradictoires.Comme indiqué dans le poème « Au lecteur » qui ouvre le recueil :« “Aux objets répugnants nous trouvons des appas”« .Baudelaire célèbre ainsi une charogne en décomposition dans « Unecharogne » ou transforme la beauté en laideur dans « Lesmétamorphoses du vampire ». A cet égard, le titre du recueil estsignificatif : il s’agit d’extraire la beauté du mal.Parcours : Alchimie poétique : la boue et l’or.Le libellé de ce parcours peut sembler

quelques uns de ses poèmes la vie à travers la mort. On note alors l’exemple parfait d’Une Charogne de Baudelaire, dans laquelle au cours d’une balade amoureuse, un couple tombe sur une charogne. Baudelaire décrit alors la charogne de façon vivante alors que celle-ci est en décomposition. La description de celle-ci dépasse la simple observation de la réalité. Le poète l’amplifie jusqu'à ce que la charogne devienne une hallucination. Il y a alors comme une évocation presque amoureuse de la mort. Dans

recueil ! La mort est souvent évoquée par le biais de la représentation de cadavres en décomposition. La boue, c’est aussi la décomposition du corps. Par exemple dans poème « Une Charogne », le poète fait l’éloge d’un cadavre d’une bête qu’il vient d’apercevoir « carcasse superbe » et sa putréfaction. Il finit par comparer la charogne à sa bien-aimée lorsque celle-ci succombera :