La Laideur Dans Une Charogne

« Une Charogne » (Les Fleurs du Mal, « Spleen et idéal ») Compétences nécessaires Biographie : Baudelaire, Charles (1821-1867), poète français, également critique d'art, qui ouvrit la voie à la modernité en poésie. Il naquit à Paris le 9 avril 1821. Il avait sept ans lorsque sa mère, devenue veuve, se remaria avec le général Aupick ; l'enfant n'accepta jamais cette union. Placé en pension à Lyon, il étudia ensuite au lycée Louis le Grand, où il se signala par son indiscipline. Il mena ensuite

sujet de l’art, aussi bien que la nature, la mort, la laideur. Il faut donc bien distinguer deux choses : la beauté dans l’art, soit l’art qui représente quelque chose dit « beau », et la beauté de l’art, de la représentation elle-même. Les tableaux de Hans Baldung Grien représente la mort, l’effroi, la laideur, mais ces sujets n’empêchent pas ses œuvres d’être belles. C’est d’ailleurs là le rôle de l’artiste : il doit transcender la laideur pour la rendre sublime, il s’agit donc de la beauté dans

notamment celle de la laideur du réel. Mais ce concept d’une humanité décadente est un thème récurrent en poésie qui a traversé les époques et se retrouve aussi aujourd’hui dans la poésie moderne et même dans la chanson, entre autres « tous les cris les S.O.S » de Daniel Balavoine. Mais en transformant ce sentiment de mal être qu’ont les auteurs en art, en torturant les mots à l’image de la torture que le monde leur inflige, ces derniers en font ressortir la beauté. « Une Charogne » de Charles Baudelaire

Auteur : Charles Baudelaire (1821,1867) Titre : Charogne, extrait de « Spleen et Idéal », 1° section des Fleurs du Mal Biographie : Né à Paris. Son père meurt très tôt et sa mère se remarie avec le Général Aupick avec qui Baudelaire ne s’entend pas du tout. Il fait des études au Lycée Louis Le Grand. La fréquentation des prostituées lui causera sa maladie. Baudelaire a aussi connu la drogue (cf. Paradis artificiels). Il est engagé comme mousse sur un navire à destination de Calcutta mais il

compte également d'autres formes celles qui sont proches de la chanson comme le pantoum Harmonie du soir (reprise des vers 2 et 4 d'une strophe en vers 1 et 3) • Les thèmes choisis sont souvent subversifs - La laideur et les sources de dégoût comme La Charogne ( description d'une charogne et apostrophe à la femme aimée pour lui montrer sa nature et sa destinée réelles dans une tonalité ironique) - Le désir et la sexualité - Les paradis artificiels (avec le vin, l'opium Le Poison, le tabac La Pipe)

proie au spleen. • « Ici la boue est faite de nos pleurs » (poème LXII « Moesta et errabunda ») La boue urbaine : • évoquée au sens propre dans le poème « Les sept vieillards » (poème XC, section « Tableaux parisiens », vers 26), en lien avec la laideur de la ville, lieu de spleen : « Dans la neige et la boue, il allait s’empêtrant, / Comme s’il écrasait des morts sous ses savates, / Hostile à l’univers plutôt qu’indifférent ». La fange de la ville : une boue morale, représentation des vices de

évoque quelque chose de laid, soit la méchanceté, soit la souffrance. Baudelaire explique dans la préface qu’il a voulu « extraire la beauté du mal », c’est-à-dire qu’il part de la laideur pour en faire quelque chose de beau grâce à la musicalité de ses vers. L’exemple le plus clair qui illustre ce projet « La Charogne » (cadavre d’animal mourant). Baudelaire essaie d’en faire un beau poème. Le recueil comprend plusieurs sections (« Les tableaux parisiens »).

jeu des apostrophes. Certaines le concernent directement, comme lorsque le poète s'adresse à son « hypocrite lecteur, — [son] semblable, — [son] frère ! » De même, à travers un dialogue fictif, c'est aussi le lecteur qui se trouve confronté à « Une charogne » ou à des « Remords posthumes ». Le poète est alors semblable à cette horloge : Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible, Dont le doigt nous menace et nous dit : Souviens-toi ! Les vibrantes Douleurs dans ton cœur plein d'effroi Se planteront

secrets de la matière pour transformer un métal vil en métal précieux. Dans une perspective métaphorique, l’alchimie permet au poète de percer les secrets de l’Univers à travers le pouvoir des mots.La boue revêt plusieurs aspects : le spleen, les laideurs de la ville moderne, les vices, les horreurs nées dans les âmes humaines.Les agents de transmutation sont multiples : les femmes, le soleil, le travail poétique. (transmutation = Changement d'une substance en une autre.)La deuxième partie de l’intitulé

À commencer par Baudelaire, les « poètes maudits » considéraient le mal sous ses diverses formes comme l’objet artistique par excellence. N’est-ce pas le sens même des Fleurs du mal, dont les poèmes vénéneux illustrent la beauté de la laideur dans Une Charogne et du désespoir dans les Spleens, mettent en scène la mort dans La Mort des amants, des pauvres ou des artistes, et semblent exalter le vice dans les Femmes damnées ou les Litanies de Satan pour ne citer que quelques-uns des poèmes du recueil