La Mouche

large ; Puis prend son temps, fond sur le cou Du lion, qu'il rend presque fou. Le quadrupède écume, et son œil étincelle ; Il rugit; on se cache, on tremble à l'environ : Et cette alarme universelle Est l'ouvrage d'un moucheron. Un avorton de mouche en cent lieux le harcèle : Tantôt pique l'échine et tantôt le museau. Tantôt entre au fond du naseau. La rage alors se trouve à son faîte monté. L'invisible ennemi triomphe et rit de voir Qu'il n'est griffe ni dent en la bête irritée Qui

sur le cou Du Lion, qu'il rend presque fou. Le Quadrupède écume, et son œil étincelle ; Il rugit, on se cache, on tremble à l'environ ; Et cette alarme universelle Est l'ouvrage d'un Moucheron. Un avorton de Mouche en cent lieux le harcelle, Tantôt pique l'échine, et tantôt le museau, Tantôt entre au fond du naseau. La rage alors se trouve à son faîte montée. L'invisible ennemi triomphe, et rit de voir Qu'il n'est griffe ni dent en la bête irritée

Puis prend son temps, fond sur le cou Du Lion, qu'il rend presque fou. Le quadrupède écume, et son oeil étincelle ; Il rugit ; on se cache, on tremble à l'environ ; Et cette alarme universelle Est l'ouvrage d'un Moucheron. Un avorton de Mouche en cent lieux le harcelle : Tantôt pique l'échine, et tantôt le museau, Tantôt entre au fond du naseau. La rage alors se trouve à son faîte montée. L'invisible ennemi triomphe, et rit de voir Qu'il n'est griffe ni dent en la bête irritée Qui

cou Du lion, qu'il rend presque fou. Le quadrupède écume, et son œil étincelle ; Il rugit; on se cache, on tremble à l'environ : Et cette alarme universelle Est l'ouvrage d'un moucheron. Un avorton de mouche en cent lieux le harcelle : Tantôt pique l'échine et tantôt le museau. Tantôt entre au fond du naseau. La rage alors se trouve à son faîte montée. L'invisible ennemi triomphe, et rit de voir Qu'il n'est griffe ni dent en la bête

devient une faiblesse car elle se retourne contre lui, grâce à l’intelligence guerrière du Moucheron. B) Le Moucheron : un minuscule héros Le Moucheron est largement caractérisé par sa petitesse : il est qualifié d’ « insecte », de « mouche », de « moucheron » qui pique et tombe « dans l’embuscade d’une araignée ». Cependant, il n’y a pas de description anatomique, précise : il est surtout décrit dans son activité débordante, on entend et on voit les résultats de ses attaques. Les

consigne son dégoût face au champ de bataille. L’auteur commence par des questions rhétoriques, il décrit ainsi sont impuissance à dire se qu’il voit : l’horreur des zones de conflits raconté de manière très cru (corps en putréfaction, essaims de mouches, cadavres noirâtres, etc.). L’idée de choc, de violence est accentuée par le mot cadavre, et la comparaison du champ de bataille à un rideau de théâtre qui se lève. Son regard se porte sur tel ou tel détails qui renforcent l’idée de dégoût. L’odeur

point, Et de rendre au centuple à la grande Nature Tout ce qu'ensemble elle avait joint ; Et le ciel regardait la carcasse superbe Comme une fleur s'épanouir. La puanteur était si forte, que sur l'herbe Vous crûtes vous s'évanouir. Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride, D'où sortaient de noirs bataillons De larves, qui coulaient comme un épais liquide Le long de ces vivants haillons. Tous cela descendait, montait comme une vague, Où s'élançait en pétillant ; On eût dit

citations aussi jolies et poétiques les unes que les autres. Je finirai donc par citer quelques lignes qui m'ont beaucoup plu : « Une mouche posée sur son visage. C'était donc ça la mort. Quand les mouches se posent sur nous et qu'on ne peut plus les chasser. ( … ) Depuis, j'écrase toutes les moches. On ne peut plus dire de moi : il ne ferait pas de mal à une mouche. »

qui accompagnaient les textes. Ainsi, pour « L’Aigle et l’Escarbot », l’illustrateur avait représenté l’insecte aussi grand que le malheureux lapin que l’aigle tient entre ses serres et cette disproportion me fit par la suite observer un temps les mouches avec suspicion. La sonorité et l’étrangeté de certains mots ajoutaient à mon plaisir et à mon inquiétude – qui pouvait bien parler cette langue bizarre si différente de celle que j’entendais autour de moi ? Ne sachant pas encore lire, je ne pouvais

Brûlante et suant les poisons,Ouvrait d'une façon nonchalante et cyniqueSon ventre plein d'exhalaisons. Et le ciel regardait la carcasse superbeComme une fleur s'épanouir.La puanteur était si forte, que sur l'herbeVous crûtes vous évanouir. Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,D'où sortaient de noirs bataillonsDe larves, qui coulaient comme un épais liquideLe long de ces vivants haillonsCe livre est un hôpital à toutes les démences de l’esprit, à toutes les putridités du cœur, encore