La Sauvage Aux Seins Pendants

Dans cette œuvre apparemment disparate, Breton, comme «penché sur l'ovale du désir intérieur» (“Il n'y a pas à sortir de là”), livre une poésie souvent lumineuse : «Si seulement il faisait du soleil cette nuit Si dans le fond de l'Opéra deux seins miroitants et clairs Composaient pour le mot amour la plus merveilleuse lettrine vivante» (“L'aigrette”). Mais cette poésie est aussi déconcertante dans ses associations et ses sonorités : «C'est la nouvelle Quelque Chose travaillé

Dans cette œuvre apparemment disparate, Breton, comme «penché sur l'ovale du désir intérieur» (“Il n'y a pas à sortir de là”), livre une poésie souvent lumineuse : «Si seulement il faisait du soleil cette nuit Si dans le fond de l'Opéra deux seins miroitants et clairs Composaient pour le mot amour la plus merveilleuse lettrine vivante» (“L'aigrette”). Mais cette poésie est aussi déconcertante dans ses associations et ses sonorités : «C'est la nouvelle Quelque Chose travaillé

signal biologique, l’adolescence est une façon de dire les choses. Alors, qu’est ce qui va faire critère pour passer d’enfance à adolescence ? Les filles : critères règles et fécondabilité. Les garçons : critères doit avoir fait un service militaire. Pendant le service, le garçon était dans un rituel de passage. Le fait de sortir de l’adolescence reste une question sans fin. C’est avoir fini de grandir, ne plus être dépendant des parents, être mature… Les âges de la vie sont fluctuants selon les époques

petits sont tout seuls en la maison glacée ; Orphelins de quatre ans, voilà qu'en leur pensée S'éveille, par degrés, un souvenir riant... C'est comme un chapelet qu'on égrène en priant : - Ah ! quel beau matin, que ce matin des étrennes ! Chacun, pendant la nuit, avait rêvé des siennes Dans quelque songe étrange où l'on voyait joujoux, Bonbons habillés d'or étincelants bijoux, Tourbillonner danser une danse sonore, Puis fuir sous les rideaux, puis reparaître encore ! On s'éveillait matin, on se levait

Les petits sont tout seuls en la maison glacée ; Orphelins de quatre ans, voilà qu'en leur pensée S'éveille, par degrés, un souvenir riant… C'est comme un chapelet qu'on égrène en priant : - Ah ! quel beau matin, que ce matin des étrennes ! Chacun, pendant la nuit, avait rêvé des siennes Dans quelque songe étrange où l'on voyait joujoux, Bonbons habillés d'or, étincelants bijoux, Tourbillonner, danser une danse sonore, Puis fuir sous les rideaux, puis reparaître encore ! On s'éveillait matin, on se

d'Edwige la désolée, a vingt ans aujourd'hui. Il est très adroit à tous les exercices, nul ne tire mieux l'arc que lui; il refend la flèche qui vient de se planter en tremblant dans le coeur du but; sans mors ni éperon il dompte les chevaux les plus sauvages. Il n'a jamais impunément regardé une femme ou une jeune fille; mais aucune de celles qui l'ont aimé n'a été heureuse. L'inégalité fatale de son caractère s'oppose à toute réalisation de bonheur entre une femme et lui. Une seule de ses moitiés ressent

secret douloureux qui me faisait languir. XIII - BOHÉMIENS EN VOYAGE La tribu prophétique aux prunelles ardentes Hier s'est mise en route, emportant ses petits Sur son dos, ou livrant à leurs fiers appétits Le trésor toujours prêt des mamelles pendantes. Les hommes vont à pied sous leurs armes luisantes Le long des chariots où les leurs sont blottis, Promenant sur le ciel des yeux appesantis Par le morne regret des chimères absentes. Du fond de son réduit sablonneux, le grillon, Les regardant passer

vampire », pièce condamnée… La femme cependant, de sa bouche de fraise, En se tordant ainsi qu’un serpent sur la braise, Et pétrissant ses seins sur le fer de son busc, Laissait couler ces mots tout imprégnés de musc : — « Moi, j’ai la lèvre humide, et je sais la science De perdre au fond d’un lit l’antique conscience. Je sèche tous les pleurs sur mes seins triomphants, Et fais rire les vieux du rire des enfants. Je remplace, pour qui me voit nue et sans voiles, La lune, le soleil, le ciel

secret douloureux qui me faisait languir.  Bohémiens en Voyage La tribu prophétique aux prunelles ardentes Hier s‘est mise en route, emportant ses petits Sur son dos, ou livrant à leurs fiers appétits Le trésor toujours prêt des mamelles pendantes. Les hommes vont à pied sous leurs armes luisantes Le long des chariots où les leurs sont blottis, Promenant sur le ciel des yeux appesantis Par le morne regret des chimères absentes. Du fond de son réduit sablonneux, le grillon, Les regardant passer

secret douloureux qui me faisait languir. XIII. Bohémiens en Voyage La tribu prophétique aux prunelles ardentes Hier s'est mise en route, emportant ses petits Sur son dos, ou livrant à leurs fiers appétits Le trésor toujours prêt des mamelles pendantes. Les hommes vont à pied sous leurs armes luisantes Le long des chariots où les leurs sont blottis, Promenant sur le ciel des yeux appesantis Par le morne regret des chimères absentes. Du fond de son réduit sablonneux, le grillon, Les regardant passer