La Vérité nue

capacité d'émerveillement de l'homme de science. La science dans tous ses états Le tableau de la science tel qu'ils se présente aux écoliers ou aux étudiants est souvent épuré des hésitations de la recherche : aussi nous semble-t-il que la vérité y est là, toute nue, qui nous attend. Mais derrière la propreté des résultats admis officiellement par la communauté des scientifiques se cachent mille brouillons, mille impulsions divergentes qui auraient pu aboutir à de tout autres résultats, tout aussi véridiques

pluie diagonale, couchée presque. Ils étaient tellement épuisés, tellement démunis ces types, tellement habitués à marcher tête nue et sans manteau qu’ils ne prenaient même plus la peine de se protéger. J’ai pensé qu’au point où ils en étaient ils ne devaient plus rien sentir, ni le froid ni les grêlons, ni la faim ni la fatigue, mais c’était peut-être pour me rassurer, en vérité ils devaient crever de tout ça mais qu’est-ce qu’ils pouvaient bien y faire ? Chaque fois qu’on en croisait un je ralentissais

I. A chacun sa vérité ? La vérité dépend-elle de chacun de nous ? Face à la diversité du réel et de ses appréhensions par les individus à travers les appréciations sensibles ou à travers les sentiments, nous sommes souvent tentés de prétendre que la réalité est changeante, provisoire et particulière de sorte que la vérité est relative à chacun de nous, relative à chaque observateur. Tel est le point de vue notamment des sophistes dans l’Antiquité qui, comme Protagoras, soutiennent que « l’homme

la douleur »), la douleur psychologique, l’humiliation et la sensation de vulnérabilité provoquée par sa nudité (« j’étais nue, toujours nue ») et l’arrestation de sa famille (« ils ont arrêté mes parents et presque tous mes frères et soeurs », « ils ont pendu mon petit frère de trois ans […] devant [ma mère] »). Les mots sont difficiles à trouver pour évoquer la vérité crûment, ainsi Louisette Ighilarihiz n’évoque pas clairement les viols qu’elle accuse le capitaine Graziani de lui avoir fait

des produits alimentaires à base de la viande—parce qu'il n'y avait que la charcuterie qui faisait exposer tant de chair de couleur chaude au public. Les autres l'appelaient "la vérité" comme on dit que "la vérité est nue." Cependant, Mademoiselle Pao n'était pas exactement sans fil, donc ils ont révisé son nom avec "la vérité partielle." Une charcuterie expose sa viande cuite pour attirer les clients, Mademoiselle s'habille d'une façon séduisante dans le but d'attirer l'attention de Mr.Fang.

dialoguer avec soi-même. » (Hella HAASE, Une liaison dangereuse). « On ne doit parler, on ne doit écrire que pour l’instruction ; et s’il arrive que l’on plaise, il ne faut pas néanmoins s’en repentir, si cela sert à insinuer et à faire recevoir les vérités qui doivent instruire » (LA BRUYERE, préface des Caractères). « ... comme les hommes ne se dégoûtent point du vice, il ne faut pas aussi se lasser de le leur reprocher... » (LA BRUYERE, préface des Caractères). « L’on n’écrit que pour être

roman est une œuvre issue de l’imagination, et en tant que telle, il est synonyme de rêve, et même parfois rêve, donc on est dans le domaine du l’illusion, de l’irréalité, de la fiction, du mensonge. Mensonge, car prétendant dire la réalité et la vérité, le roman n’en dit pas tout, et peut en dire plus ce qui est mensonge dans tous les cas. Sujet : « Le théâtre est un point d’optique. Tout ce qui existe dans l’histoire, dans la vie, dans l’homme, tout doit et peut s’y réfléchir sous la baguette

l’argumentation : l’argumentation directe et l’argumentation indirecte, aussi appelée apologue dont Esope est considéré comme le fondateur du genre. La fontaine choisit l’apologue, et en particulier la fable et dit dans « le Pâtre le Lion » : « une morale nue apporte de l’ennui, le conte fait passer le précepte avec lui. » Dans quelle mesure placere docere n’est-ce que l’apanage de l’apologue ? Nous verrons dans un premier temps comment l’argumentation indirecte fait-t-elle passer ce précepte, puis nous

sens l'art rend visible en introduisant la question de l’Être à partir de la lecture du mythe de Prométhée et d’Épiméthée. Cela nous permettra de comprendre que l'art divise le visible, le fait différer de soi infiniment. Cela nous permettra que la vérité du visible échappe à la logique de l'identité. Enfin dans un dernier moment nous interrogerons ce que signifie voir avec Henri Matisse. Ce dernier geste de pensée nous donnera à penser qu'avec l’œuvre d'art s'annonce infiniment le jour la lumière

cents millions d’indigènes. les premiers disposaient du Verbe, les autres l’empruntaient. Entre ceux-là et ceux-ci, des roitelets vendus, des féodaux, une fausse bourgeoisie forgée de toutes pièces servaient d’intermédiaires. Aux colonies la vérité se montrait nue; les «métropoles» la préférait vêtue; il fallait que l’indigène les aimât. Comme des mères, en quelque sorte. L’élite européenne entreprit de fabriquer un indigénat d’élite; on sélectionnait des adolescents, on leur marquait sur le front,