Le Charme discret de la bourgeoisie

Les mannequins grimaçaient pour l'éternité Arrivé à Munich depuis quinze ou vingt jours J'étais entré pour la première fois et par hasard Dans ce cimetière presque désert Et je claquais des dents Devant toute cette bourgeoisie Exposée et vêtue le mieux possible En attendant la sépulture Soudain Rapide comme ma mémoire Les yeux ses rallumèrent De cellule vitrée en cellule vitrée Le ciel se peupla d'une apocalypse Vivace

Les mannequins grimaçaient pour l'éternité Arrivé à Munich depuis quinze ou vingt jours J'étais entré pour la première fois et par hasard Dans ce cimetière presque désert Et je claquais des dents Devant toute cette bourgeoisie Exposée et vêtue le mieux possible En attendant la sépulture Soudain Rapide comme ma mémoire Les yeux ses rallumèrent De cellule vitrée en cellule vitrée Le ciel se peupla d'une apocalypse Vivace

siècle, pendant la régence du prince de Galles, au sein de l'aristocratie, en réaction contre l'ascension de la bourgeoisie d'affaires et l'avènement de la société matérialiste. C'est donc d'abord un phénomène historique qui s'incarne paradoxalement en un bourgeois coqueluche de l'aristocratie, Georges ~Ryan ~Brummel dit Beau Bru~mmel. Il constituait un modèle d'élégance simple et discrète mais recherchée et proposait un art de vivre fait de dédain de la gloire et de l'argent et d'affirmation de sa

principe d’exploitation du petit peuple et le ressort de toutes les perversions, car le luxe est fait pour être admiré, il éblouit »[4]. «Les 18e et 19e siècles voient se développer et prospérer une classe moyenne et de plus en plus nantie : la bourgeoisie. Avide de pouvoir, désireuse de reconnaissance, cette classe récente tente d’imiter une partie des usages de l’aristocratie »[5]. Jusqu’au 19e siècle, le luxe fonctionnait selon un modèle de type aristocratique et artisanal. L’homme est attiré

l’héroïsme, l'attitude morale en est une d'énergie, de volonté d'affirmation de soi, de maîtrise de soi, de stoïcisme. Corneille rencontrait l'opposition d'autres bourgeois qui auraient voulu le triomphe du devoir, qui parlaient de bienséances. Et la bourgeoisie, dans les siècles suivants, continuera, en définissant le héros cornélien, d'opposer passion et devoir. Stendhal, par contre, saura reconnaître que «l'amour de la gloire» était la plus forte de toutes les passions et qu'elle était le mobile des

récits burlesques, au réalisme grossier (le Roman Comique de Scarron) qui parodient le maniérisme des Précieux. Le roman comique choisit cependant surtout d'être fidèle à la réalité contemporaine (ses personnages s'inscrivent dans le milieu de la bourgeoisie ou du peuple) en affichant un parti pris de prosaïsme voire de trivialité ou de caricature, ridiculisant ou raillant autant l'univers des bourgeois que celui des nobles; ce type de roman disparaîtra en même temps que les romans dont il se moque

battement de l'être l'un de l'autre. En eux, l'esprit pénétrait si bien le corps, que leurs formes leur semblaient intellectuelles, et que les baisers, mailles brûlantes, les enchaînaient dans une fusion idéale. Long éblouissement! Tout à coup, le charme se rompait; l'accident terrible les désunissait; leurs bras s'étaient désenlacés. Quelle ombre lui avait pris sa chère morte? Morte! non. Est-ce que l'âme des violoncelles est emportée dans le cri d'une corde qui se brise? Les heures passèrent. Il

amoureuse », « il attendait… d’autres baisers moins vulgaires » Duroy veut rencontrer une femme pour ne plus avoir à côtoyer les rodeuses. Il ne veut pas n’importe quelle femme.  Cet incipit nous pose les bases du roman, comment G.Duroy va-t-il user de son charme pour rencontrer une vraie femme et connaître une ascension sociale?  Texte 2: chapitre 2 'soirée des Forestiers' Passage qui se situe au début du roman = essentiel car 1 ère entrée de Duroy ds le grand monde + 1ère rencontre avc Mme Forestier

existence que je n’aurais fait il y a six mois. – Je m’ennuie, il est vrai, mais d’une manière tranquille et résignée, qui ne manque pas d’une certaine douceur que je comparerais assez volontiers à ces jours d’automne pâles et tièdes auxquels on trouve un charme secret après les ardeurs excessives de l’été. Cette existence-là, quoique je l’aie acceptée en apparence, n’est guère faite pour moi cependant, ou du moins elle ressemble fort peu à celle que je me rêve et à laquelle je me crois propre. – Peut-être

existence que je n’aurais fait il y a six mois. – Je m’ennuie, il est vrai, mais d’une manière tranquille et résignée, qui ne manque pas d’une certaine douceur que je comparerais assez volontiers à ces jours d’automne pâles et tièdes auxquels on trouve un charme secret après les ardeurs excessives de l’été. Cette existence-là, quoique je l’aie acceptée en apparence, n’est guère faite pour moi cependant, ou du moins elle ressemble fort peu à celle que je me rêve et à laquelle je me crois propre. – Peut-être