Le Détour

la fois par leur complexité et par le danger. Ceux qui s’y engagent risquent de se perdre et vont connaître de grands périls. Le personnage de Racine rappelle que Thésée lutte dans les ténèbres et qu’il a besoin du fil d’Ariane pour lui éviter des détours. Phèdre avoue encore à Hippolyte qu’elle aurait été prête à se perdre avec lui dans le labyrinthe. Le labyrinthe se caractérise comme un endroit dans lequel on s’égare. Pour Phèdre, le labyrinthe représente donc son destin : elle est perdue, car il

photographies que prend Eve, sur lesquelles, constamment, « tout est mobile sauf le ciel et l’eau »[3]. L’écriture commence à l’arrivée de Thelja dans la ville de son amant, à qui Thelja va consacrer neuf nuits. Puis le texte procède par détours, retours : détours par l’autre, par les autres, par le passé personnel et collectif. Le roman s’achève sur un mouvement final, celui d’une liberté qui s’affirme jusque dans la mort : le saut/envol de Thelja du haut de la cathédrale de Strasbourg. Les personnages-passants

océan où l'autre est enfermé ; Et mon esprit subtil que le roulis caresse Saura vous retrouver, ô féconde paresse, Charles BAUDELAIRE (1821-1867) : Une charogne Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme, Ce beau matin d'été si doux : Au détour d'un sentier une charogne infâme Sur un lit semé de cailloux, Les jambes en l'air, comme une femme lubrique, Brûlante et suant les poisons, Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique Son ventre plein d'exhalaisons. Le soleil rayonnait sur

ou prouver (docere, en latin), émouvoir ou entraîner (movere, en latin) et séduire (delectare, en latin). - L'argumentation directe : L'argumentation directe consiste exposer la pensée sans détour. - L'argumentation indirecte : L'argumentation indirecte consiste à présenter la pensée par le détour d'une fiction, et en particulier d'une narration dans laquelle les personnages, le cadre spatial et temporel, les événements, ont un sens symbolique. L'argumentation indirecte apparaît, notamment

(Le doyen Vedel « le droit c’est comme le sel dans la soupe… ») Directum en latin recht, derecto en espagnol. Directum ce qui est droit, ce qui n’est pas tortueux, sans détour. Dirigere aligner, donner une direction déterminée, et donc ordonner. Le droit et ce qui a la qualité d’être droit, d’être aligné, sans détour. C’est d’ailleurs une des caractéristiques qu’on applique à la règle de droit. Le droit c’est ce qui va diriger qui va conduire l’activité humaine dans une certaine direction,

suspension temporaire de la protection de trajet. Sur la notion de détour, le détour a pour conséquence d’allonger le trajet normal. Cf. même condition que l’interruption. C’est-à-dire qu’il n’est pas pris en compte pour l’accident de trajet. Toute fois la protection est maintenue dans deux cas : Si le détour est en rapport avec l’emploi (covoiturage ; visite médicale), il n’est pas considéré comme une interruption de trajet. Si le détour est motivé par les nécessités de la vie courante (acheter du pain

Maxime et se mue surtout en conseiller ce qui se traduit par des verbes d’action conjugués à l’impératif comme « agissez » v. 22 ou « parlez » v. 60. De même, dans Phèdre l’aveu se mue en confession. Phèdre semble reculer le moment de l’aveu par des détours. Cependant, elle ne refuse pas de dire, elle amène Oenone à prononcer le nom fatal d’Hippolyte qu’elle a avoué par une périphrase « ce fils de l’Amazone » v. 22. L’extrait de Bajazet s éloigne des autres dans la mesure où la situation est différente :

l'ombre et l'heure insaisissables, Sur une toile étroite il a fait réfléchir Le ciel occidental dans le miroir des sables. La belle et intelligente expo « De Turner à Monet » (jusqu’au 4 septembre à Quimper, Musée des beaux-arts) mérite le détour ne serait-ce que parce qu’on y découvre quelques peintres de paysage (Lansyer, Blin, Penguilly l’Haridon et d’autres) quasiment inconnus tant leur travail a été écrasé par la vogue impressionniste. L’art de capter avec précision les impressions fugaces

signale son impatience à connaître la suite. = argumentation indirecte, détour par le récit suscite l’intérêt par son caractère récréatif.3) Ccl du récit = orateur reprend la main cf chiasme des v. 21 et 22 souligne inversion des rôles. Cf reproches adressés au public avec exclamative du v. 24 « Quoi ! » et interro du v. 26 « Que ne demandez-vous ce que Philippe fait ? » = colère du perso éclate, souligne la nécessité du détour même s’il le juge sévèrement. = exposé des mérites de l’argu indir cf

une culture donnée pour se poser les questions suivantes : « Qui suis-je vraiment ? Quel est mon véritable désir ? » Ces questions ne sont pas faciles et s’accompagnent souvent de nombreux détours. Les chemins qui mènent à soi sont parfois tortueux, mais il vaut sans doute mieux faire ces quelques détours que de passer tout simplement à côté de sa vie par conformisme. Voilà un peu ce que le livre de Hesse m’a enseigné. Le hasard a fait que peu après cette lecture, j’ai été amenée à visionner