Le Juif Süss

La trame principale du film est que Charlie Chaplin joue deux personnages opposés idéologiquement et en caractère, mais physiquement identiques : - Le général Hynkel, caricature d’Hitler, dictateur de Tomania, antisémite et fou. - Le barbier juif, amoureux de Hannah, attachant et doux. Résumé du film : Pendant la première guerre mondiale, un simple combattant de l’armée de Tomania sauva la vie à un officier nommé Schultz. Par contre, l’avion dans lequel ils se trouvaient tous les deux

portant l’étoile jaune sur laquelle on lit le mot Juif. Il y a quelques éléments dramatiques de l’illustration : regard effaré du garçon dont la silhouette semble écrasée et est à demi-cachée, ombre projetée du titre. Les trois mots du titre reprennent les couleurs du drapeau. Quatrième de couverture L’histoire se déroule en Allemagne, deux enfants sont inséparables mais la montée du nazisme et d’Hitler va faire que Frédéric, l’un des deux enfants, Juif, va être renvoyé de l’école. 3. Mot sur

informations différentes de celles transmises par la propagande allemande. Le cinéma est utilisé par les deux camps en raison de son impact considérable. Le cinéma nazi est un vecteur privilégié de la haine politique et raciale du régime : le Juif Suss de Veit Harlan et le Juif éternel de Fritz Hippler exaltent l’antisémitisme, tandis que Kolberg du même Veit Harlan est un appel à la résistance désespérée, à la fin de la guerre. En URSS, Eisenstein avec Ivan le Terible glorifie la Russie éternelle en lutte

Hitler avait d’ailleurs créé un Département du Film le 12 septembre 1933. Ce département a participé à l’élaboration et à la production de quelques 1 150 à 1 350 films de propagande tels que Le Juif Süss qui relate l’histoire d’un juif ayant réussi à s’infiltrer dans le gouvernement nazi ou encore Le Juif éternel qui est un documentaire tourné après que la Pologne soit occupée. Le sport fût, tout comme en Italie fasciste, un moyen de propagande car il permettait d’insister sur la puissance physique

d’éradiquer le typhus, maladie très meurtrière. Mais la réalité est tout autre, les ghettos ne sont qu’une façon pour le régime allemand de mettre à l’écart la population juive tout en les surveillant. Bien que des Judenrats, conseil administratif juif, soit mis en place en leur sein, ce n’est qu’une illusion de contrôle. Cela est seulement une aide administrative pour les nazis afin d’organiser leurs propres persécutions. Seuls quelques juifs sont autorisés à sortir pour aller travailler, garantissant

travailleurs allemands. Son fondateur et dirigeant Adolf Hitler est la figure centrale du nazisme. Il sera en poste de 1933 jusqu’en 1945 soit à la fin de la 2e guerre mondial. Il prône une dictature totalitaire et fera régner la terreur chez le peuple juif durant d’interminables années. Adolph Hitler adorait les arts. Artiste peintre, il s’est vu refuser deux fois l’entrée à l’académie des Beaux-Arts. On peut se demander si une acceptation à cette école aurait changé le cours de l’histoire. Il

le Victory Program (janvier) accélère la construction de navires et le Projet Manhattan* (août) la recherche sur l’arme atomique. • La propagande mobilise la presse, la radio et le cinéma (Chaplin, Lubitsch aux États-Unis ; Veit Harlan, auteur du Juif Süss, en Allemagne). Projet Manhattan : son objectif est la mise au point de la bombe atomique ; initié par A. Einstein, il est mené par R. Openheimer. Nimitz : amiral américain, chef des forces aéronavales alliées dans le Pacifique ; il reconquiert

appartenances ethniques ou religieuses et qui fonde la communauté politique sur l’adhésion à des valeurs civiques communes et partagées. Pourtant : France = pays de l'affaire Dreyfus et du régime de Vichy qui de 1940 à 1944 se fait complice du génocide juif : 1/4 des juifs de France exterminés, la plupart sauvés grâce aux actions de sauvetage (résistance humanitaire) de la population française. Donc la France terre d'accueil pour les juifs parfaitement intégrés à la nation française : mythe ou réalité

dégénéré » est cloué au pilori (exposition de 1937). La peinture et la sculpture (avec notamment Arno Breker) exalte les valeurs « du sang et du sol » et de la race, ainsi que le cinéma avec Leni Riefenstahl et des films antisémites comme le Juif errant ou le Juif Suss. Des films de divertissement sont certes produits mais certains, comme les films « de montagne », exaltent aussi la pureté et la grandeur du Volk. Dans les trois cas la recherche d’une monumentalité architecturale (quartier de l’EUR, projet

et Tonka, 2006 - Golomstock Igor, L'art totalitaire, Editions Dominique Carré, 1996 - Guyot Adellin et Restellini Patrick, L’art nazi, Complexe, 1999 - Mutti Claudio, Art totalitaire, art national-socialiste, Ars Magna, 1998 - Singer Claude, Le juif Süss et la propagande nazie. L'Histoire confisquée, Belles Lettres, 2003 4- Filmographie : - EISENSTEIN, Le cuirassé Potemkine, 1925 - EISENSTEIN, La Ligne Générale, 1929 - EISENSTEIN, Alexandre Nevski, 1938, ces trois titres sont facilement disponibles