Le Juif Süss

racistes et de l’autre les histoires anti-racistes. Le résultat serait très pauvre car peu de films revendiquent, dans leurs propos, une approche raciste, en dehors de ceux réalisés dans des périodes particulières de l’histoire (le nazisme, " Le juif Suss ", les périodes de guerre, les films de propagande, anti-japonais ou vietnamiens...). Par contre dénicher le racisme courant lié aux représentations induites par une certaine vision cinématographique (voir ci-dessus) de la vie est une entreprise

connaît bien pour des raisons différentes : Ray (Nicholas), cinéaste de l’adolescence (La Fureur de vivre, 1955) qu’il admire, et Harlan (Veit), cinéaste allemand responsable du film le plus antisémite de l’histoire du cinéma, Le Juif Süss (1940). De la part d’un cinéaste juif, par ailleurs auteur de La Liste de Schindler (1994), cela n’est pas anodin et éclaire singulièrement la signification de ce personnage. Il est celui qui incarne la haine de l’autre, l’esprit de vengeance, celui qui tient un discours

propagande nazi de l'époque, dans lequel il faisait parti des Juifs prépondérants à abattre. | |Le fait que Charlie Chaplin n'était pas Juif n'a rien changé au fait qu'il était une cible pour les nazis. Dans le livre "Juden Sehen Dich An" (Les| |juifs vous surveillent) Charlot est défini comme étant un "Pseudo Juif". | |Dans ce livre, qui compte 95 pages,  il était en très bonne compagnie puisque l'on

Thomas Mann, Seghers...) alors que les livres interdits (Voltaire, Remarque, Einstein) sont brûlés lors de grands autodafés nocturnes.  La vie politique est rythmée elle aussi par la propagande nazie : discours, articles de journaux, cinéma (Le Juif Süss, ou les films de Leni Riefenstahl), grandes manifestations collectives (congrès nazi de Nuremberg, défilés militaires dans les rues) sont autant de mises en scène du pouvoir et du chef, autour des symboles (croix gammée, aigle).  Les contestataires

suggèrent. (Cadrage, lumière, musique, fondue etc.) Cela relève ce que l’image ne dit pas. Ensuite, les dispositifs iconique font que l’on interprète de tel ou tel manière une image. Juif SUSS => film de propagande nazi le plus célèbre. (Il est notamment célèbre pour ses fondus enchaîné) => Association entre le juif et un banquier. Les films des discours d’Hitler, qui montre à la fois une réalité mais véhiculent tout à la fois une idéologie. Le non dit, l’absence : il y a entre 1940 et 1944

artistique. Prévert refuse, et commente ainsi ses intentions : « Hé non. D'ailleurs, vous avez déjà perdu ! Parce que vous n'avez pas de Juif avec vous. Voyez Hollywood : on ne fait pas de cinéma sans eux ! » Greven se met alors à la recherche de scénaristes juifs, et demande à Jean Aurenche de lui en présenter. Il finit par engager Henri Calef et Jean-Paul le Chanois, juif, communiste et résistant. Greven n'était pas dupe de cette situation et va même jusqu'à la tolérer dans le but de pouvoir utiliser

la collaboration militaire ». Il ne fallait pas avoir l'odorat sensible. La brochette de vedettes de l'écran partant joyeusement visiter les studios de Berlin, de Vienne et de Munich... Le Dr Goebbels les accueillera. Le générique du film « Le Juif Süss », doublé en français, où apparaissent les noms des comédiens qui se sont prêtés à ce doublage... Le pauvre visage de l'ouvrier cinématographié sur le quai de la gare de l'Est où il s'embarque pour aller travailler en Allemagne. Il est le cent millième

une véritable « guerre des ondes » avec la BBC et sa célèbre émission «  les français parlent aux français ». Dans les deux camps, on note l’utilisation du cinéma. Chez le régime nazi, le 7ème art est vecteur de haine avec ; « le juif Suss » de Veit Harlan et » le Juif éternel » de Fritz Hippler , imprégné d’antisémitisme . Il a aussi parfois valeur d’exemple, comme dans Die Grosse Liebe qui montre la suprématie de la guerre sur les sentiments amoureux .En URSS, Eisenstein avec son film « Ivan

ne fait pas exception. Dans le cas du parti nazi, les films sont plus souvent pour cacher les terribles vérités du Reich que pour développer l’idéologie nazie chez le peuple. Il y a cependant quelques rares films qui le font : c’est le cas de Le Juif Süss de Veit Harlan sous la supervision de Goebbels qui cherche à justifier l’antisémitisme nazi et à l’inculquer à la population. Dans ce film les Aryens, auxquels sont identifiés les Allemands par les nazis, se font persécuter par les juifs. C’est donc

s'abattant" La représentation de la femme est révélatrice. Très rarement mise en scène, elle doit inspirer l'aversion : c'est une prostituée américaine ou bien une vieille femme anglaise. Ses moeurs sont douteuses, à la solde de la"ploutocratie" et du Juif. Elle n'a pas d'enfant, pas de compagnon. Un dessin du Kladderadatsch, d'ailleurs inspiré d'un puzzle, représente une jeune anglaise qui se regarde dans son miroir. Sur sa poitrine, le mot Times est inscrit. Le miroir renvoie l'image d'une juive et