Le Soleil Du Matin Verlaine

de peur sur les passants Nul ne semblait vous voir Français de préférence Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE Et les mornes matins en étaient différents Tout avait la couleur uniforme du givre A la fin février pour vos derniers moments Et c'est alors que l'un de vous dit calmement Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand

raisonnant, qui parle. C’est l’homme, de l’espèce Homo sapiens sapiens, le primate tout nu et sans défense, l’homme et ses terreurs ataviques, les vôtres sans doute comme les miennes. L’homme et sa peur de la nuit - comment peut-on être sûr que le soleil reviendra ? - l’homme et son effroi face à ce qu’il ne comprend pas, l’homme et sa terreur de la mort. De la Mort ? Tiens, tiens… Jetez-la dehors par la porte… Lorsqu’on s’égare dans les méandres de son propre esprit, alors naît le rêve qui exprime

triste soir.| |concrets. |(Apollinaire) | |Personnification: la personnification consiste à évoquer un objet, une idée |Le soleil aussi attendait Chloé, mais lui pouvait s’amuser à faire des | |sous les traits d’un être humain. |ombres. (Boris Vian) | |

poète se fait « l’arpenteur » : la beauté du texte poétique est liée à la beauté de la nature dont l’auteur s’inspire a-La célébration des mondes réels ou imaginaires Qu’il s’agisse du monde réel : Cendrars, « Pâques à New York », Supervielle « Le matin du monde » Leconte de Lisle : « Le jaguar », « Le rêve du jaguar » exaltation de l’animal par des termes choisis, des images rares. Image d’une beauté immuable, « froide » telle que la souhaitent les membres du Parnasse. Qu’il s’agisse d’un

mornes matins en étaient différents Tout avait la couleur uniforme du givre À la fin février pour vos derniers moments Et c’est alors que l’un de vous dit calmement Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses Adieu la vie adieu la lumière et le vent Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses Quand tout sera fini plus tard en Erivan Un grand soleil d’hiver

Sur le flot du feu béni J’écris ton nom J’écris ton nom Sur tous mes chiffons d’azur Sur toute chair accordée Sur l’étang soleil moisi Sur le front de mes amis Sur le lac lune vivante Sur chaque main qui se tend J’écris ton nom J’écris ton nom Sur les champs sur l’horizon Sur la vitre des surprises

mère avait les mêmes yeux d’eau, et quand elle mourut, dès que le cœur cessa de battre, ses yeux se fondirent comme deux morceaux de glace, et lui coulèrent le long des joues. J’ai vu ça, j’étais toute petite et j’y pense tous les jours, tous les matins, quand je me coiffe. Mes yeux s’en iront comme ceux de ma mère, et parfois j’ai peur qu’ils ne s’en aillent, moi vivante, et ne s’en retournent à la rivière couler sous les joncs ½ et sur les pierres. Je n’ai jamais pleuré. S’ils pleuraient, ils s’en

Romances sans paroles  -  Paul Verlaine | Ariettes oubliées 1. C'est l'extase langoureuse 2. Je devine, à travers un murmure 3. Il pleure dans mon coeur 4. Il faut, voyez-vous, nous pardonner les choses 5. Le piano que baise une main froide 6. C'est le chien de Jean de Nivelle 7. O triste, triste était mon âme 8. Dans l'interminable 9. L'ombre des arbres dans la rivière embrumée Paysages belges 10. Walcourt | 11. Charleroi 12. Bruxelles. Simples fresques. 13. Bruxelles

Insensé qui croit que je ne suis pas toi ! » (Hugo) - Le symbolisme : Courant littéraire dans lequel le poète . Les poètes privilégient la (« De la musique avant toute chose », Verlaine) et un (mots rares, précieux). Cette poésie est souvent considérée comme obscure et hermétique. Les poètes sont Mallarmé, Rimbaud et Verlaine, mais on voit en Baudelaire le précurseur du symbolisme. Le poète a pour mission de . Même si les formes traditionnelles ne sont pas abandonnées, apparaissent comme la dans

l'ignore. Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore, Comme ceux des aimés que la Vie exila. Son regard est pareil au regard des statues, Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a L'inflexion des voix chères qui se sont tues. Verlaine Poèmes saturniens (1866) A une passante La rue assourdissante autour de moi hurlait. Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,        Une femme passa, d'une main fastueuse Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ; Agile